samedi, 09 juillet 2011
Et la démographie dans tout ça?
Et la démographie dans tout ça?
Alexandre LATSA
Ex: http://fr.rian.ru/tribune/
En décembre dernier, j'écrivais dans une tribune intitulée :"La démographie russe objet de tous les fantasmes" que contrairement à l'idée globalement véhiculée par le mainstream médiatique, la Russie n'est pas en train de disparaître, en tout cas pas plus que de nombreux pays d’Europe.
Ces dernières années il a en effet été très fréquent de lire çà et là que la crise démographique russe était telle que le pays pourrait ne pas s'en remettre et que la disparition pure et simple de la population russe était en cours. La Russie, nous disait-on, perdait à un rythme de croisière approximativement 800 à 900.000 habitants par an et devait voir sa population tomber à 100 millions d'habitants vers 2050. L'ONU prédisait même en 2008 que la population de la Russie devrait tomber à 132 millions en 2025 et 116 millions en 2050. Plusieurs éléments permettent néanmoins de penser que cela ne se produira pas.
A la chute de l'URSS, l'effondrement de la natalité et l'explosion de la mortalité ont créé un creux démographique sans précédent pendant 25 ans, soit une génération. Dès 1992 la mortalité dépasse la natalité. En 1999, avec 1.214.689 naissances et 2.144.316 décès, la perte nette de population est de 929.627 habitants. Le taux de fécondité cette année-là est de 1,17 enfant par femme alors qu'il était de 2,01 enfants par femme en 1989.
Dès les années 2000, le nombre de naissances va doucement remonter, mais la mortalité reste élevée, empêchant toute hausse de la population, malgré l’immigration. En 2005, 1.457.376 naissances ont lieu en Russie et 2.303.935 décès, soit une perte naturelle de population de 846.559 habitants. L'année 2005 est la 5ème année de stabilisation économique en Russie, ainsi que le début du second mandat de Vladimir Poutine. C'est aussi l'année de lancement du plan démographique et aussi d'un programme d'aide à la natalité. Les mamans se voient désormais attribuer des aides financières et matérielles destinées à les inciter à faire des enfants dans de meilleures conditions.
Les résultats seront très positifs. En 2010, 1.788.948 bébés verront le jour en Russie, et avec 2.028.516 décès la perte nette de population est de 240.000 habitants. Ces chiffres sont en outre pénalisés par l'exceptionnelle canicule de l'été 2010 qui a entraîné une surmortalité de près de 50.000 personnes. Sans cet évènement climatique la baisse naturelle de la population aurait pu être de "seulement" 200.000 habitants. Le recensement d’octobre 2010 a permis en outre de réévaluer à la hausse la population de la fédération de Russie, puisque selon les décomptes, la population au 01 janvier 2011 se monterait officiellement à 142,9 millions d'habitants, soit 1 million de plus que ce qui était estimé jusque là.
Pour l’année 2011 les chiffres de janvier à avril sont disponibles. Ils confirment la tendance entamée depuis 2 ans à savoir que la natalité devrait rester élevée (l’année devrait voir plus de 1,7 million de naissances), tandis que la mortalité est en baisse. Ainsi, pour la première fois depuis 1998 le nombre de décès devrait passer sous les 2 millions. Rappelons que la baisse du nombre de décès est la seconde étape du plan démographique, la première étant la hausse du nombre de naissances. La baisse naturelle de population devrait donc pour cette année s’établir autour de 200.000 habitants, contre 290.000 en 2009 et 240.000 en 2010. En 2009 l'immigration a en outre permis à la population russe d'augmenter de 25.000 habitants et de "seulement" diminuer de 50.000 habitants en 2010.
Depuis 2008 la population russe est donc globalement en voie de stabilisation. Le taux de fécondité pour 2010 est approximativement estimé à 1,54 enfant / femme ce qui correspond à peu près au taux médian au sein de l’union européenne, et est supérieur à celui de nombreux pays comme par exemple l’Allemagne ou l’Italie dont on n’annonce pourtant pas la disparition programmée pour le milieu du siècle. Symbole de cette prise de conscience que la Russie existera encore dans le futur, le bulletin démographique 2010 révisé de l’ONU prend en compte ces nouvelles évaluations et projette dans sa variante "moyenne" une population en Russie de 139 million en 2025 et 126,2 millions d’habitants en 2050. Ces nouvelles estimations de l’ONU sont plus en phase avec le scénario démographique prévu par l’institut russe de statistiques Rosstat qui dans son scénario démographique médian pour le pays envisage une population de 140 millions d’habitants en 2025 et 139 millions en 2030. Mais ces estimations paraissent prudentes dans la mesure où l’impact de l’immigration est sans doute encore largement sous estimé en Russie et le sera sans doute dans les années à venir.
Que devrait-il se passer? Dans les prochaines années le nombre de femmes en âge de procréer va lentement diminuer, effet de structure de la pyramide des âges russe. Il y avait en 2010 par exemple 2,56 millions de femmes de 22 ans, 2,23 millions de femmes de 20 ans, 1,84 million de femmes de 18 ans et 1.68 million de femmes de 17 ans. Seul un taux de fécondité à la hausse pourrait compenser la baisse logique du nombre de naissances, due au plus faible nombre de jeunes mamans russes en âge de procréer. La hausse souhaitée du taux de fécondité à 1,6 ou 1,7 enfant par femme, couplée à la réduction de la mortalité en cours (amélioration des infrastructures et changement de génération) devrait donc théoriquement permettre de réduire le gap entre le nombre des naissances, qui ne devrait plus trop augmenter désormais, et le nombre de décès qui lui devrait sérieusement diminuer. Mais seule une immigration d’approximativement 200 à 250.000 personnes / an devrait pouvoir empêcher la population de numériquement décroître. Ces chiffres sur l’apport migratoire sont également ceux fixés pour le scénario démographique de l’institut statistique Rosstat, dans sa version basse, pour arriver à cette population de 139 millions d’habitants en 2030.
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jeudi, 07 juillet 2011
Revue de presse - juillet 2011 (1)
Revue de Presse
Juillet 2011 (1)
Léon Degrelle : le « fils spirituel d’Hitler » trouble toujours la Belgique
http://transeuropeextremes.com/porte-voix/leon-degrelle-le-%c2%ab-fils-spirituel-d%e2%80%99hitler-%c2%bb-continue-a-troubler-la-belgique/
San Lorenzo, bastion antifasciste
http://transeuropeextremes.com/sur-le-terrain/san-lorenzo-bastion-antifasciste/
Les 69 000 amis serbes de Kadhafi
http://transeuropeextremes.com/boite-a-idees/les-69-000-amis-serbes-de-kadhafi/
« En Russie, le sentiment nationaliste est très fort et multiforme »
http://transeuropeextremes.com/boite-a-idees/le-sentiment-xenophobe-nest-pas-pret-de-disparaitre-en-russie/
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Krantenkoppen - Juli 2011 (2)
Une puissance de 25 millions d'habitants. Si nous unissions nos potentiels économiques actuels, ces « Lage Landen » seraient à la table du G 8 en lieu et place de l'Italie et du Canada. Anvers, Rotterdam : cet espace possède les plus grands ports d'Europe, une véritable porte d'entrée ouverte sur l'Asie ou le Brésil. Avec la Wallonie comme hinterland."
http://www.catholica.nl/archief/14657/de-martelaren-als-slachtoffers-van-de-staat
http://www.express.be/business/nl/economy/het-uiteenvallen-van-de-eurozone-is-onvermijdelijk/147681.htm
http://www.ftm.nl/copypaste/nederland-moet-uit-de-euro.aspx
http://www.ftm.nl/followleader/huizencrisis-teistert-florida.aspx
http://www.voltairenet.org/US-Planning-to-Grab-Venezuela-s
http://www.democracynow.org/2011/5/11/noam_chomsky_the_us_and_its
http://www.voltairenet.org/Lining-the-chessboard-against-the
http://www.contre-info.com/le-manque-de-soleil-dans-les-pays-nordique-est-mauvais-pour-la-sante-des-immigres
Total U.S. Military Gulf War Deaths: 73,846":
http://www.viewzone.com/wardeaths.html
http://www.progressive.org/mpshamoo061311.html
http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2011/06/16/sud-soudan-mais-ou-est-la-communaute-internationale.html
http://www.europe1.fr/Politique/Marine-Le-Pen-veut-du-protectionnisme-588407/
http://www.tomdispatch.com/post/175404/tomgram:_william_astore,_american_militarism_is_not_a_fairy_tale/
00:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, médias, journaux, europe, pays-bas, flandre, affaires européennes, politique internationale | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mercredi, 06 juillet 2011
Krantenkoppen - Juli 2011 (1)
The fall of the American Empire would offer a new beginning for the long-suffering American people and the long-suffering world.
http://www.powned.tv/nieuws/politiek/2011/06/donaties_voor_mladic.html
http://www.nypost.com/p/news/local/rabbi_gets_probation_in_nj_corruption_M7CfHs7OxDnjdTAMO9a8IK
http://www.voltairenet.org/article170186.html
http://www.express.be/business/nl/economy/waarom-frankrijk-absoluut-het-voorzitterschap-van-het-mfi-wil/147190.htm
http://www.express.be/business/nl/economy/en-wat-als-de-europese-centrale-bank-ecb-zelf-failliet-gaat/147208.htm
http://www.jesuites.com/actu/2011/syrie.htm
http://www.economist.com/blogs/freeexchange/2011/05/chinas_economy_1
Bien sûr, il est vrai que, dans l'ensemble du Tiers-Monde, les Américains et les Européens sont souvent considérés comme arrogants et ne sont pas particulièrement aimés. Mais le niveau de haine qui conduit un grand nombre de gens à se réjouir d'un événement tel que le 11 septembre est particulier au Proche-Orient."
http://ourfreeminds.wordpress.com/2011/03/11/s-karam-what-the-media-forgets-about-israel/
http://www.trouw.nl/tr/nl/5091/Religie/article/detail/2441656/2011/06/05/Paus-waarschuwt-voor-verlies-familiewaarden.dhtml?sms_ss=facebook&at_xt=4debe959070629fb%2C0
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Globalisation, "superclasse" et mercenaires "éditocrates"
Robert Steuckers :
Globalisation, « superclasse » et mercenaires « éditocrates »
Une version abrégée de ce texte est parue dans "Réfléchir et Agir", n°47, avril 2011
Il y a bien longtemps —quasiment depuis que le monde est monde— qu’une catégorie de rêveurs songe à établir, en pensée d’abord, en actes ensuite, une « utopie planétaire », un monde tout à fait idéal, parfait, générant le bonheur sans discontinuité aucune. Armand Mattelart nous a brillamment esquissé la progression de cette idée dans un ouvrage concis et didactique : de Thomas More à la « Civitas christiana », du système de la paix perpétuelle à l’idéal du « genre humain » d’Anarcharis Cloots, de la religion de l’humanité d’Auguste Comte aux projets socialistes et communistes de la fin du 19ème siècle, du système wilsonien/rooseveltien des Nations Unies à la modernité managériale et aux inforoutes qui ouvrent tout à tous, l’histoire de la pensée et des hommes a été balisée de projets similaires. Nous vivons aujourd’hui l’aboutissement de ces rêves et force est de constater que les utopistes ne nous ont nullement mitonné un monde meilleur, plus gai à vivre, plus soucieux de réaliser les aspirations simples et profondes des hommes, plus juste ou plus « démocratique » ; leurs adversaires intellectuels, les « dystopistes » (de Zamiatine à Orwell et à Burgess) ont été des prophètes bien plus pertinents, des penseurs autrement plus profonds, des séismographes nettement plus subtils.
Le talon d’acier de l’idéologie globaliste se fait sentir surtout depuis l’effondrement du système soviétique, depuis la chute du Mur de Berlin. Nous avons tous été de gros naïfs, avouons-le, pendant les années d’euphorie, à partir de 1984, où Gorbatchev annonçait sa perestroïka et sa glasnost, jusqu’à 1989, lorsque les Hongrois ont démantelé le Rideau de Fer le long de la frontière autrichienne puis lorsque le Mur de Berlin a été ouvert par les Vopos, chargés auparavant de mitrailler tous ceux qui voulaient passer à l’Ouest. Quinze petits mois d’espoir ont encore suivi cette euphorie, avec, pour péripétie marquante, le simulacre de putsch qui a amené Eltsine au pouvoir, qui livrera la Russie à ceux qui entendaient depuis toujours la détruire. Enfin, juste après ce putsch de sotie, il y eut la Guerre contre Saddam, le vainqueur arabe des Perses avec l’appui occidental, devenu croquemitaine en un simple tour de bras médiatique ; cette guerre remettait les pendules à l’heure voulue par Washington : pas de puissance régionale capable d’autonomie en zone d’hydocarbures. La rente pétrolière irakienne était utilisée pour le développement intérieur du pays, pour la constitution d’une armée régionale solide, ensuite elle était répartie entre un éventail diversifié de fournisseurs extérieurs, russes, européens et japonais. Comme en Libye, mutatis mutandis… Ce genre de diversification, qui évite la dépendance à l’endroit d’un fournisseur unique ou trop important, avait été théorisée jadis par le Président des Seychelles. Cette pratique intelligente et commode est un scandale pour la superclasse au pouvoir : toutes les mannes pétrolières doivent confluer vers les seuls bassins de réception qu’elle contrôle. A la même époque, l’affirmation de l’Europe, enfin réunifiée après la chute du Rideau de Fer, n’a donc pas duré fort longtemps : les promesses de l’Acte unique n’ont pas été réalisées ou ne l’ont été que dans leurs aspects les plus désagréables et les plus mesquins, rendant l’idée européenne imbuvable pour beaucoup de nos concitoyens. La montée en puissance de l’Asie, réellement perceptible à l’aube des années 90, a été freinée par la crise de 1997. L’implosion yougoslave a démontré que l’Europe de Bruxelles et de Strasbourg n’avait aucun poids militaire ou diplomatique. Il y a donc exactement vingt ans que l’Europe montre, à la face du monde, qu’elle n’est qu’un gros pantin inerte, malgré sa réunification.
Pourquoi cette faiblesse ? Le ver était dans le fruit, bien avant novembre 1989. Depuis l’avènement de Thatcher en Grande-Bretagne, le néolibéralisme —nouvelle idéologie mondialiste bien plus efficace que le communisme « spectaculaire » de mouture soviétique ou maoïste pour faire advenir les utopies et les rêvasseries « planétaristes »— marque des points au sein même d’une grande puissance nucléaire, dotée d’un droit de veto à l’ONU : n’oublions pas que ce néolibéralisme anglais 1) inaugure, à Londres, le projet général de démantèlement de toutes les structures étatiques, 2) lance la pratique des délocalisations, notamment en permettant à des entreprises japonaises d’installer des usines de montage en Ecosse, où les ouvriers bénéficiaient peu ou prou des mêmes couvertures sociales que les Philippins, et 3) favorise la spéculation au détriment des investissements infrastructurels que pratiquaient les capitalismes plus patrimoniaux, ceux relevant du « modèle rhénan », selon la terminologie utilisée par Michel Albert. Car le mondialisme actuel, baptisé « globalisation », c’est tout cela in nuce. Les structures étatiques, produites par des continuités historiques localisées, portées par des peuples précis, sont balayées au nom du profit immédiat, comme elles auraient été balayés avec le même zèle par une sorte de communisme agissant au nom du progrès ou par des fondamentalistes estimant que les syncrétismes et les réalisations impériales/politiques sont autant d’hérésies, de trahisons de la « parole initiale ». Pour les tenants actuels de la veine utopique, désormais néolibéralisée, le progrès, c’est la dissolution de toutes les barrières politiques, géographiques et physiques et la disparition de tout ce qui recèle un résidu de « patrimonialité ». On ne peut plus qualifier cette démarche d’économie, de « nomos » d’un « oikos », de la gestion d’un lieu, mais c’est tout simplement la négation même de l’économie, c’est de l’anti-économie, puisqu’il n’y a plus de gestion, donc de régulation, qui soit considérée comme licite, et plus de « lieu » que l’on puisse gérer en particulier, sans être automatiquement accusé de « repli identitaire » (donc de paléocommunisme stalinien ou de fascisme).
L’entreprise thatchérienne, dans les années 80, était encore jugée comme une spécificité britannique, une originalité d’insulaires. L’Europe continentale, croyait-on, demeurerait immunisée contre cette rechute dans la « manchestérite », d’où le vigoureux plaidoyer de Michel Albert pour le « capitalisme patrimonial et rhénan ». La construction européenne allait s’effectuer, pensait-on, selon des règles continentales/socialistes, selon les axes préconisés, entre autres, par le fameux Plan Delors : investissement dans des infrastructures, lutte contre le chômage par la mise au travail d’une vaste main-d’œuvre, etc. Rien de cela n’est advenu ou n’advient que par à-coups, dans le désordre de politiques décidées sur fond de contradictions et de ressacs erratiques, dus aux changements réguliers de majorités, empêchant toute continuité décisionnelle. Les gauches, ou les formes diverses d’étatisme constructif, se sont avérées incapables de résister à la marée néolibérale. Tous les efforts de théorisation d’une alternative solide aux formes vermoulues du socialisme keynésien et au néolibéralisme thatchérien, entrepris par des cénacles aussi divers que les régulationnistes, les schumpéteriens, les anti-utilitaristes du MAUSS ou les collaborateurs des Editions La Découverte (ex-Maspero), n’ont rien donné sur le plan politique. La superclasse veillait. Quelle est-elle ?
Le terme a été forgé récemment par David Rothkopf, journaliste américain couvrant les rencontres de Davos et d’autres lieux : cette superclasse est celle qui domine à l’ère idéologique du néolibéralisme. Il n’est pas aisé de la définir : elle comporte évidemment les managers des grandes entreprises mondiales, les directeurs des grandes banques, des cheiks du pétrole ou des décideurs politiques (essentiellement américains tels Kissinger et Brzezinski) voire quelques vedettes du cinéma ou de la littérature (comme le Brésilien Coelho, selon Rothkopf) ou encore, en coulisses, des leaders religieux et des narcotrafiquants, qui alimentent le secteur bancaire en argent sale. Cette superclasse n’est pas stable : on y appartient pendant quelques années ou pendant une ou deux décennies puis on en sort, avec, le plus souvent, un bon « parachute doré ». Il faut ajouter qu’elle est numériquement faible : selon Rothkopf, la superclasse compterait environ six mille personnes sur notre planète, dont un ou deux milliers fréquenteraient assidument les assemblées de Davos ou d’ailleurs. Le nombre très modeste des ressortissants de cette superclasse renverse la perspective classique des théories élitistes, écrit Rothkopf, telles qu’elles ont été énoncées par Vilfredo Pareto. Celui-ci avait bâti sa théorie de la circulation des élites sur un schéma masse/élite de 80%/20%. L’élite, jadis forte de plus ou moins 20% d’une population donnée, était biologiquement enchevêtrée dans la masse. Désormais, numériquement insignifiante mais bien plus puissante que les anciennes aristocraties ou partitocraties, elle est totalement coupée des masses, dont elle détermine le destin. En dépit de tous les discours démocratiques, qui annoncent à cors et à cris l’avènement d’une liberté et d’une équité inégalées, le poids politique/économique des masses, ou des peuples, n’a jamais été aussi réduit. Son projet « globalitaire » ne peut donc pas recevoir le label de « démocratique ».
L’érosion de l’Etat, machine encadrée par des élites plus ou moins imbriquées dans le peuple souverain, a fait émerger, sur la scène, de nouvelles formes d’organisation sociale, auparavant marginalisées ou tenues sévèrement à l’écart de toute décision ou de toute initiative : les diasporas, les réseaux terroristes de mouture religieuse/fondamentaliste, les narcotrafiquants et les réseaux polycriminels, tous liés plus ou moins secrètement à la superclasse. En effet, l’Etat colmatait les brèches, où ces formes sociales auraient pu éventuellement s’engouffrer. Le néolibéralisme a ouvert des interstices, devenus autant de niches où s’épanouissent ces formes floues, secrètes, agissant plus ou moins dans l’ombre, plus ou moins en pleine clarté. Diasporas et réseaux fonctionnent au profit de l’hypermobilité économique inaugurée par le néolibéralisme : ils n’ont aucun intérêt à voir réapparaître des structures étatiques et politiques fortes, qui mettraient rapidement un terme à leurs agissements. Ils sont donc les alliés bénis de la « superclasse » pour perpétrer certaines formes de guerre asymétrique au sein des Etats récalcitrants. La superclasse peut faire appel à ces formes sociales nichées dans les interstices ouverts par le déclin de l’Etat. Si celui-ci réagit de manière musclée, il se voit aussitôt diabolisé par l’orchestre médiatique aux ordres.
Les diabolisations perpétrées par les médias officiels constituent, elles aussi, une forme de « guerre sans espace », définie notamment par le politologue allemand, disciple de Carl Schmitt, Rüdiger Voigt. Jadis, les médias étaient des institutions étatiques, à vocation didactique : ils informaient le peuple de la politique suivie par les dirigeants qu’il avait élus ou plébiscités. Les privatisations dans la sphère médiatique, effet pratique du néolibéralisme, ont permis l’intrusion de propagandes étrangères ou de propagandes insidieuses dans le corps populaire et parmi les gestionnaires légitimes de l’Etat, désorientant complètement les esprits, un peu comme le préconisait Sun Tzu à une époque où il n’y avait pas de mass-médias. Dans l’espace linguistique francophone, ce travail insidieux d’amener une propagande étrangère, à la teneur totalement différente des idéologies en place en France, a été l’œuvre des « nouveaux philosophes ». Ceux-ci ont réussi à diaboliser toutes les idéologies considérées à tort ou à raison comme « françaises » : le communisme (à connotations parfois nationales), le gaullisme (comme synthèse réalisée autour de la personnalité d’un général posé comme vainqueur et libérateur du pays), le personnalisme (très présent dans les médias et agissant souvent comme passerelle entre gaullistes et communistes). En procédant à ce travail de dénigrement en le travestissant comme une continuité logique de la révolte de 68, immédiatement après l’élimination puis le décès de De Gaulle, la « nouvelle philosophie » s’est donné un visage « branché », inattaquable parce qu’en l’attaquant on aurait égratigné la belle promesse d’émancipation de 68. Mais subtilement, derrière tout un dispositif intellectuel évoquant la perversité des maîtres penseurs (Hegel, Marx, Nietzsche) et sollicitant abusivement l’œuvre de Soljénitsyne, l’équipe de la « nouvelle philosophie » préparait ce que Bensadoun et Jumel appellent le « compromis historique ».
De quoi s’agit-il ? Les pseudo-révolutionnaires de mai 68 sont arrivés au pouvoir, deux décennies après les événements du quartier latin, après une bonne douzaine d’années de propagande « néophilosophique ». L’idéal de leurs jeunes années était le « socialisme autogestionnaire ». Ce n’est pas cet idéal-là qu’ils mettront en pratique. Pendant les années de leur traversée du désert, les hommes de cette génération feront ce que Bensadoun et Jumel nomment un « compromis historique » qui repose, expliquent-ils, 1) sur un abandon du corpus gauchiste, libertaire et émancipateur, au profit des thèses néolibérales, 2) sur une instrumentalisation de l’idée freudo-sartrienne de la « culpabilité » des peuples européens, responsables de toutes les horreurs commises dans l’histoire (et qui ose dire que les Européens n’ont pas été des criminels tout au long de leur existence en tant que peuple, nie le mal et attaque le bien, se posant comme véritable suppôt du Malin, donc comme un être qu’il faut faire taire et empêcher de nuire) et 3) sur un pari pour toutes les démarches « mondialisatrices », même émanant d’instances capitalistes non légitimées démocratiquement ou d’institutions comme la Commission Européenne, championne de la « néolibéralisation » de l’Europe, dont le pouvoir n’est jamais sanctionné par une élection.
Ce « compromis historique », favorisé par la « nouvelle philosophie » dans l’espace médiatique (cf. supra), démontre que les utopistes soixante-huitards, abreuvés par les utopies antérieures de Fourier à Owen en passant par Marx et les freudo-marxistes à la Reich, ne croient pas réellement aux beaux aspects de cet utopisme classique : ils cherchent simplement un instrument commode pour arriver au pouvoir, l’angélisme étant ici substance « vaselineuse » pour mieux faire passer le schmilblick. Ils ne parient plus sur le peuple mais sur d’autres figures sociales, tels le bon banquier débonnaire et philanthrope (Attali) ou l’entrepreneur dynamique et génial (concept fourre-tout destiné à critiquer les figures de l’Etat, principalement le fonctionnariat). La globalisation, et partant le néolibéralisme, ne peuvent fonctionner que s’il y a pour arrière-plan idéologique cette idée permanente de « culpabilité » : refuser, comme nous le faisons, le stigmate de cette culpabilité est donc l’indice d’une volonté de résistance et aussi d’une fidélité à un sain réalisme politique. Le discours enflé de nos ex-soixante-huitards sur la « démocratie » n’est qu’un leurre, puisque le compromis historique s’empresse de soutenir les décisions de toutes les instances qui n’ont aucune légitimité démocratique : on est loin de l’autogestion initialement chantée et promise. L’attitude récente de Daniel Cohn-Bendit et de Joschka Fischer le prouve une fois de plus, face à l’intervention occidentale en Libye, où les deux compères ont appelés à la guerre, en même temps que l’ancien chantre du thatchérisme en Belgique, le leader de l’ex-gouvernement « arc-en-ciel », Guy Verhofstadt. Gauchisme salace et violent, néolibéralisme passé de droite à gauche ne sont que pantomimes orwelliennes : visages de bon apôtre pacifiste, charriée par les médias, mais gueules tordues de haine, de bellicistes à tous crins, quand les maîtres l’ordonnent.
Aujourd’hui, l’équipe première de la « nouvelle philosophie », agent d’influence du néolibéralisme globalisateur en France, s’est étoffée, si bien que l’on peut parler, avec Mona Chollet, Olivier Cyran, Sébastien Fontenelle et Mathias Reymond, d’ « éditocrates », ceux « qui parlent de (presque) tout en racontant (vraiment) n’importe quoi ». En récusant formellement les barrières géographiques et politiques, on rejette toute balise, et, sans balises, on peut effectivement raconter « n’importe quoi ». Parmi ces éditocrates : Alain Duhamel, Bernard-Henri Lévy, Christophe Barbier, Jacques Attali, Alexandre Adler, Laurent Joffrin et quelques autres.
La globalisation et sa superclasse ont donc des mercenaires, insérés dans les fameux « interstices », dans les lézardes que présente désormais en tous lieux l’Etat national pantelant. Ces mercenaires mènent une « guerre asymétrique » particulière, et particulièrement pernicieuse, celle que Voigt appelle la « guerre des mots » et la « guerre des images », qui vise à faire triompher un impérialisme qui n’est plus nécessairement un « impérialisme spatial » mais un « impérialisme des flux » ou un « impérialisme fluide », dans la mesure où la puissance dominante, celle sur laquelle la superclasse compte pour agencer le monde à sa guise, est une thalassocratie et non une tellurocratie, que son modèle implicite est celui de la piraterie (forme non morale que l’on imite en « moralisant » outrancièrement son discours justificateur pour donner le change) et non celui du géomètre romain. Carl Schmitt, dans son « Glossarium », le volume qu’il a laissé à la postérité en demandant qu’on le publie dix ans après sa mort, annonçait et déplorait l’avènement d’un monde « fluide », résultat de la victoire incontestable de la thalassocratie américaine sur l’Europe, du Léviathan sur le Béhémoth, où le pseudo-Béhémoth soviétique, successeur à son corps défendant du Béhémoth allemand, n’a été, finalement, qu’un Béhémoth de guignol, incapable de parfaire sa tâche de « Katechon », de barrage contre les affres de la décadence. La « guerre asymétrique », menée contre les peuples par la superclasse, par « nouveaux philosophes » ou « éditocrates » interposés, sanctionne, selon Bensadoun et Jumel, un « partage des rôles » : aux Etats-Unis, la puissance ; à l’Europe, la faiblesse.
Nous ne pouvons accepter la faiblesse pour nous-mêmes, et pour ceux qui nous suivront. Donc, il est parfaitement logique de combattre ceux qui veulent nous imposer un statut pérenne de faiblesse, une faiblesse entretenue comme les ribauds de la vieille Rome entretenaient les plaies de leurs enfants pour susciter la pitié des chalands. La superclasse veut pérenniser cette faiblesse. Pour y parvenir, elle fait usage d’instruments médiatiques, éditocratiques, intellocratiques, etc., dans une « guerre asymétrique », non déclarée mais menée avec obstination contre notre civilisation, que l’on culpabilise sans arrêt. Il faut donc combattre sans relâche le message véhiculé par ces instruments. Et par d’autres instruments : n’apprend-on pas que l’ambassadeur des Etats-Unis en poste à Paris, Jeremy Rivkin, formule le projet de manipuler les diasporas des banlieues françaises, à toutes fins utiles, si d’aventure un néo-gaullisme, un populisme de droite ou de gauche, entendaient rétablir une politique traditionnelle de défense du « Bien commun » d’aristotélicienne mémoire. Recep Tayyib Erdogan, et son ministre des affaires étrangères Davutoglu, le néo-ottoman, menacent de faire agir les réseaux mafieux turcs en cas de raidissement européen dans le dossier de l’adhésion turque, de la question des droits de l’homme en Turquie, du génocide arménien ou de l’occupation de Chypre.
On le voit : nous sommes en pleine guerre asymétrique. Depuis leurs retranchements dans les niches « intersticielles » de nos Etats en lambeaux, les commandos de tous poils, encouragés par la superclasse, sont présents, actifs ou dormants, pour nous maintenir en état de faiblesse pérenne. L’ennemi, jamais désigné par une classe politicienne et non plus politique, totalement déboussolée, prend de multiples visages, outre celui, évident, du bankster ou de l’entrepreneur renégat et délocalisateur : éditocrates, bandes banlieusardes, narcotrafiquants, mafieux anatoliens, illuminés prêts à croire à tous les boniments d’un discours médiatique totalement fabriqué, sans référence à un réel substantiel. Cet ennemi, nous, nous le connaissons, et, premier acte de résistance, nous refusons de l’écouter. Egalement quand certains de ces éditocrates prônent de fausses « guerres justes », contre la Serbie ou la Libye, en bénissant les guerres sans formes que mène la superclasse contre des récalcitrants de tous ordres, avec ses instruments privilégiés que sont l’US Army et l’OTAN. Le refus d’écouter, s’il se généralise en même temps que témoignages et prêches de réfutation, fera que la gouvernance mondialiste sera et restera introuvable. Et que seule notre tradition réellement politique, que notre tradition de géomètres romains, peut apporter de la véritable gouvernance. Il faut œuvrer pour qu’advienne un monde selon les vœux de ce bon vieux Carl Schmitt. Alors, du haut de son paradis catholique, rhénan et baroque, une grosse larme de joie, salée et lourde, coulera sur sa joue. Il l’aura bien méritée.
Robert STEUCKERS.
(Forest/Flotzenberg, avril 2011).
Bibliographie :
- Roger BENSADOUN & Philippe JUMEL, Le compromis historique – La génération de 1968 au service de la mondialisation, Bruno Leprince éd., paris, 2003.
- Chantal BORDES-BENAYOUN & Dominique SCHNAPPER, Diasporas et nations, Odile Jacob, Paris, 2006.
- Mona CHOLLET, Olivier CYRAN, Sébastien FONTENELLE & Mathias REYMOND, Les éditocrates ou comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n’importe quoi, La Découverte, Paris, 2009 (édition de poche : coll. « Pocket », n°14.516, oct. 2010).
- Daniel HILDEBRAND, « Imperialismus der Ströme statt Inperialismus der Räume ? überlegungen zum Bedeutungswandel der Raumdimension imperialer Herrschaft », in : Rüdiger VOIGT, Grossraum-denken – Carl Schmitts Kategorie der Grossraumordnung », Franz Steiner Verlag, Stuttgart, 2008, pp. 207-217.
- Maxime LEFEBVRE, Dan ROTENBERG, avec la participation de Pascal GAUCHON, La genèse du nouvel ordre mondial, Ellipses, 1992.
- Armand MATTELART, Histoire de l’utopie planétaire – De la cité prophétique à la société globale, La Découverte/Poche, n°98, Paris, 2009.
- Bernard RAQUIN, Les grandes manipulations des temps modernes, Ed. Trajectoire, Paris, 2005.
- David ROTHKOPF, De superklasse – Het onzichtbare netwerk van een wereldwijde machtselite, Balans, Amsterdam, 2008.
- Rüdiger VOIGT, Krieg ohne Raum – Asymmetrische Konflikte in einer entgrenzten Welt, Franz Steiner Verlag, Stuttgart, 2008.
Revues à consulter :
- Diplomatie – Hors série n°11, avril-mai 2010 (Géopolitique mondiale de la drogue).
- Questions internationales, n°43, mai-juin 2010 (Mondialisation : une gouvernance introuvable).
- Géopolitique, n°110, juillet 2010 (Histoire de la mondialisation).
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vendredi, 10 juin 2011
Krantenkoppen - Juni 2011 (2)
http://www.voltairenet.org/article170186.html
http://www.express.be/business/nl/economy/grote-bedrijven-hebben-teveel-invloed-op-politieke-beleid/147095.htm
Doch als Slobodan Milosevic im Jahr 2003 im Haager Gefängnis starb, unterzeichnete er eine Kondolenzanze...ige für seinen einstigen Erzfeind. Sie trug die Überschrift: „Wir gedenken des Helden.“
Gotovina hatte begriffen, daß er selbst nur eine Schachfigur gewesen war – in einem großen Spiel, in dem schließlich alle Balkanvölker verloren haben.“
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mercredi, 08 juin 2011
Krantenkoppen - Juni 2011 (1)
http://www.voltairenet.org/article170186.html
http://www.express.be/business/nl/economy/grote-bedrijven-hebben-teveel-invloed-op-politieke-beleid/147095.htm
Doch als Slobodan Milosevic im Jahr 2003 im Haager Gefängnis starb, unterzeichnete er eine Kondolenzanze...ige für seinen einstigen Erzfeind. Sie trug die Überschrift: „Wir gedenken des Helden.“
Gotovina hatte begriffen, daß er selbst nur eine Schachfigur gewesen war – in einem großen Spiel, in dem schließlich alle Balkanvölker verloren haben.“
Ook in de VS daalde de verkoop van de 10 nationale kranten met bijna 20% tussen 2000 en 2009. In 2010 ging daar nog eens 5% van af. In Frankrijk worden elke dag nog maar 1,6 miljoen nationale kranten verkocht. In 1974 waren dat er nog 3,8 miljoen. Ook in Duitsland – een land met gretige krantenlezers – zakte de verkoop met 17% tussen 1997 en 2007. (...)
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1273436/2011/06/02/VS-congres-stelt-stemming-over-Libie-uit.dhtml#
http://www.express.be/business/nl/economy/we-staan-voor-een-grote-grote-depressie/146983.htm
http://www.express.be/business/fr/economy/cest-maintenant-lheure-de-la-debacle-pour-la-zone-euro/146993.htm
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O. Gutsulyak: In the Presentiment Euroasian Mahdi
http://primordial.org.ua/archives/256#more-256
Oleg Gutsulyak: In the Presentiment Euroasian Mahdi
OLEG GUTSULYAK:
IN THE PRESENTIMENT EUROASIAN MAHDI
Interview to the Italian magazine “LA NAZIONE EURASIA":
BOLLETTINO TELEMATICO PER IL COORDINAMENTO PROGETTO EURASIA”)
(Conversation was conducted by editor-in-chief Daniele Scalea)
Русская версия интервью -http://primordial.org.ua/archives/123
Итальянская версия интервью – http://primordial.org.ua/archives/252
Translated by Sergiy Tyupa
Mr. Gutsulyak, you are the editor of “La Nazione Eurasia”, Ukrainian version. How you decided to do that? Who’s helping you in this work?
· Initially I was interested in the Italian version of “La Nazione Eurasia” and simply wanted to make something alike. There were some resources already in place, and after talking to my friends I learnt that they would be interested in it, too. The decision was made at the meeting of our Group for Studying the Basics of Primordial Tradition “Mesogaia”. The latter is just a section of a more extensive Ukrainian Intellectual Club of the New Right “Gold Griffin” (unfortunately, only two sections of the club are currently active – ours and the literature one; others are only nominal as the people who initially started them lost their interest). We presented the “LNE – UA” project as the one leading away from the narrow constraints of endless wails and weeping over “Ukraine’s bitter destiny”. We have a lot of authors, mostly graduate and undergraduate students and young teachers from our Precarpathian National Vasyl Stefanyk University and other universities, located in Ivano-Frankivsk (our city boasts three state and seven private universities!). The most active among them are Oleh Hrinkevych, Volodymyr Eshkilev, Ihor Kozlyk, Roman and Olga Ivasiv, Ivan Pelypyshak, Oleksandr Horishny, Oleh Skobalsky, Nataliya Lytvyn, Solomiya Ushnevych, Ulyana Makh, Oksana Stasynets, Sergiy Tyupa, Daniil Belodubrovsky, Yevhen Baran, and the late Teacher and Preceptor Yuriy Sultanov. I have to mention that they represent different nationalities living in Galicia – Ukrainians, Russians, Poles, Jews, Azerbaijanians, Moldavians, Hungarians, etc.; and different religions – Roman Catholic, Greek Catholic, Russian Orthodox, Ukrainian Orthodox, Judaism, Muslim, LDS, Neo-Paganism… At one point of time I was helped by Canadian interns who were of Ukrainian descent. “LNE-UA” is not our only project. The first one was our “Mesogaia” web site (http://www.mesogaia.il.if.ua); there is also the “Gall’Art” site (http://www.gallart.narod.ru) and a number of others, whose authors are the members of our Group (http://newright.il.if.ua, http://www.preussen-ua.narod.ru,http://www.goutsoullac.narod.ru, http://www.loveyourace.front.ru). Since printing services are so expensive, we can’t afford to publish a magazine or a newsletter, although we have materials sufficient for many issues. Our foreign friends also help us – Anton Rachev from Bulgaria, Sasha Papovich from Macedonia, Mohammed Nabil from Canada, Kevin Strom from the USA, Aleksandr Novoselov from Moldova, Andrei Pustogarov from Russia, Ellen Dovgan from Estonia.
What does the term “Eurasiatism” mean in your eyes?
· Ukrainian Eurasiatism has a peculiar historical tradition, dating back to early 1920s. That was a period of national movement for individuality, later referred to as “Shot Down Renaissance”. A group of Ukrainian intellectuals and writers with Mykola Fitilev-Khvylevy as their leader proclaimed the idea of “Asian Renaissance” and a slogan “To Psychological Europe!” looking at Ukraine as a peculiar intermediary between East and West, North and South, as a kind of subcontinent. I offered a name for this subcontinent – MesoEurasia, by analogy with MesoAmerica. But Ukraine, rather, resembles South-East Asia – the crossroads of a number of world civilizations (China, India, Islam, Oceania). But what is Ukraine by this analogy – Brunei, Malaysia, Singapore, Thailand, Vietnam, or Burma? I think, time will show.
Is there in Ukraine a big following for ideas as Eurasiatism and European nationalism?
· Yes, there is, and it is natural since Ukraine is one the crossroads between East and West. History proves that Ukrainians have never been aside from common European problems, whether in the Norman times or in the Cossack epoch. We are proud that in Kyivan Rus times our ancestors conquered Constantinople, crushed Mongols and Tatars, and crusaders (long before Russians did it); that Ukrainian troops fought at Grunwald, and that Ukrainian Cossacks seized Moscow in 1612 and then were protecting Vienna together with Polish troops; crashed Huguenots near Dunkirk and the Turks near Sinop. In our country we defeated powerful Polish armies, Peter the Great’s troops, and Bolshevik Red Army. And we have always realized ourselves as bearers of the high European Mission.
What do you think about the actual situation of your country, from a political and social point of view?
· Shortly we’ll take part in the re-run of the second round of the Presidential election. It is a great illusion both for the West and for Russia to think that Viktor Yanukovych is backed by Russia and that Viktor Yuschenko is backed by the USA. This myth was created by that part of the electorate who favour Russia and who consider Russian their native language. In reality Yanukovych is a protege of an extremely narrow stratum of extremely wealthy tycoons who played the Russian “card”, whereas Yuschenko became, perforce, a charismatic leader of the “potential catastrophe” stratum. After all, if current frequency deviated from 50 Hertz, Ukraine would “fall into itself” – energy system would collapse, communities would not be supplied with power and heating. In other words, at any moment a chain reaction of urban environment disintegration could start, together with disindustrialization and return from unbalanced Modern to Pre-Modern, just like it happens in popular “catastrophe movies” – with all mental consequences, resulting in total destruction of the civilization embryos.
How is relationship between Ukraine and Russia after the fall of USSR?
· It must be confessed that relations with Russia are one of the main factors of Ukraininan life, and these relations exist on different levels: between governments, businessmen, scientists, artists, relatives, and just friends. Sometimes they have this or that level of remoteness or intimacy. Not everything is so simple. Leonid Kuchma’s election pledges were in no way different from those of his Belorussian colleague Lukashenko – aiming at integration with Russia. However, when Kuchma came to power, he had to take into consideration not only the 45% of evident anti-Russian state of public opinion, but also the interests of both large-scale capital (who were not willing to see competitors from Russia on their territory and change the existing corruption schemes) and the feeling of a “proprietor” (“it is no concern of mine”) – the feeling that makes Ukrainian mentality different from the Russian one (the latter characterized with the feeling of collectivism).
You think – as Aleksandr Dugin – that President Vladimir Putin could be the leader of an alternative project to Atlantism, or you think he will finish to fall into line with US egemony?
· It is unlikely to expect from Putin, who can be viewed as the embodiment of Hoffman’s “little Zaches”. His desire to have everything under control is not a working habit of a KGB officer. This is the sign of weakness, an attempt to hold the situation firmly at hand. As the representative of the past he cannot admit publicly that Russia had won in the “cold war” – by winning over its own communism. Putin is incapable of offering to the post-Soviet elites any acceptable “vision of the future”, any development program, since the Russian elite have not developed these for themselves, either. You can’t get too far only on “nostalgia”. It is more likely that the world will witness the appearance of a new political personality who would be interesting to government elites in former USSR. He is awaited for with a certain mystical piety, similar to the feeling the Muslims have waiting for Mahdi’s advent. In other words, this “messiah” will come from the outside, from the world, which is transcendental to those, who potentially view themselves as America’s opposition.
What do Ukrainian people think about European Union?
· Apart from a small percent of people mourning for the former USSR, Ukraine’s population, no matter which language they speak or which religion they follow, realize that Ukraine’s entering to the European Union is inevitable. It’s quite another matter if we talk about the time when this is to happen. The majority of extreme nationalistic anti-Russian forces are advocating the immediate joining to the EU and NATO, and introducing European life standards to Ukraine. Their ideal models to follow are the Baltic states (Lithuania, Latvia, Estonia) and Poland. Moderate forces, including the pro-Russian ones, favour simultaneous entering to both the EU and the so-called Single Eurasian Space (alliance with Russia, Belarus, and Kazakhstan). This is referred to as “multi-vector policy”. It is the strongest, but the most difficult to achieve. Moreover, the Single Eurasian Space can be entered even now, but, having done this, Ukraine’s integration to Europe would become way more complicated. Besides, entering the Eurasian union may endanger the viability of the European vector. Secondly, the striving for SES on behalf of former USSR republics is solely and merely the striving for the Russian resources – not only raw materials, but also the infrastructure and technologies. Numerous appeals to longstanding unity of the “sister nations” are nothing but a bluff. As soon as Belarus has the slightest chance of tearing away from Russia and joining another centre of force, it will use its chance by two hundred per cent. Similarly, Ukrainians are not at all creating illusions about the European Union. The EU in its today’s format is incapable of pursuing concrete and independent policy since the current geopolitical structure is seriously distorted; and this framework is unsuitable for carrying out a strategic plan that the continent needs in order to avoid grave consequences of the Atlantic empire. This distortion is rooted in Britain’s presence in the Union. London is the world financial centre, and, purely in the British style, its people are present in Brussels with the only aim – to sabotage. It is evident from the way they hold their position about adopting the EU constitution.
The Chief of Pentagon, Donald Rumsfeld, has defined Eastern Europe as “the new Europe” – that means, a group of country faithful to USA. But really Eastern European peoples are believer of the “American Dream”, or only their governments are so?
· New democracies’ orientation towards the USA is only a developmental disease. In reality, they will bring to the USA so many problems in the future that the current anti-terrorism campaign would seem an easy promenade to Americans. Life is becoming more complicated than 20 years ago. And it will be becoming more complicated still. Think back to the Balkan war against the Ottoman Empire: the countries liberated by Russia soon became her foes (Bulgaria started a war, then fought against the Entente; Romania, Greece and Bulgaria crowned the representatives of German dynasties). Of course, a lot will depend on diplomatic moves of Washington, London, Moscow, and the EU, as well as on the development of networks of non-government and political organizations, focused on this or that “centre of force”. It is possible that as the tension between Old Europe and the USA continues to grow, part of New Europe will strive after the US and, strange as it may seem, be against it, just like centuries ago the Italic tribes declared a war on Rome just in order to receive Roman citizenship!.. And it is also possible that Turkey, geared by British capital, will lead the confrontation between New and Old Europe.
You are an expert of literature. Is there any writer or thinker that could be considered as a master for all European peoples, and an inspiring of European rebirth?
· The thing is that the unification of the Italian language resulted from Risorgismento, while Ukrainian Renaissance became possible because of the unification of the Ukrainian language. We were forced to fight for out independence, we were refused in existing as a unique nation. Just imagine a situation that Napoleon had won and proclaimed that Italian was only a dialect of French, and that Italian nation could not possibly exist and wouldn’t exist, either!.. This is why the Ukrainian literature had a completely different mission than other European national literatures. Its aim was to bring back the world of the people who had a heroic past, the past that was stolen and the past that the nation was destined to win back. For two centuries the Ukrainian literature, represented by Taras Shevchenko and then by Ivan Franko and Lesia Ukrainka, was pursuing this objective. It rejected the possibility of metaphysics that had barely sprung up in the Baroque epoch by Paisiy Velichkovskiy and Kyiv-Mohyla Academy. This line later turned into Russian “starchestvo” and impregnated Dostoevsky. The only air-way we had in this respect was the translations from European literature, we had and still have a brilliant translation school, almost everything is translated… It is only now that the young generation of Ukrainian authors is opening the metaphysics and, consequently, is becoming interesting to Europe. Yuriy Andrukhovych’s and Oksana Zabuzhko’s novels and poems have long ago been translated into German and Swedish, the English-speaking world knows the well-established “New-York Group” of poets, Yuriy Pokalchuk publishes in French; Yuriy Izdryk, Volodymyr Yeshkilev, Stepan Protsiuk are not unfamiliar names, either (as a rule, their works are first translated into Polish, which the German translators take as a certain quality mark). Moreover, Italy expresses interest to Ukrainian literature, too. A well-known poetess, Oksana Pakhlevskaya, the daughter of Ukraine’s living classical author Lina Kostenko, is chairing the Department of Ukrainian Studies at one of the Italian universities; Mario Grasso popularizes Ukrainians in his “New Moon Calendar”… Another thing I would like to add is that writing poems is peculiar to Ukrainian culture. I believe it is the manifestation of introvert national character. Everybody writes here, it’s a kind of national sport. Books of poetry are published in great numbers, poets are regarded as spokesmen of national aspirations, and are easily elected to the Parliament. As an example of that I can bring up a rather popular series “Modern Ukrainian Poetry”, published by Yuriy Vysochanskiy. I feel honoured that my best poems were published in this series.
You have particularly studied the works by Evola and Guenon, haven’t you?
· I can definitely say that I have studies all the available Russian and Ukrainian translations, as well as some English ones. Unfortunately, they are not numerous, but every day the number is increasing. One of my dissertation chapters is devoted to the “new right” and their spiritual leaders – Evola and Guenon. At one time I was member of a militarized organization “UNA-UNSO” (similar to Romanian “Iron Guard”) and was regularly published in its newspaper “Holos Natsii” (“The Voice of the Nation”). That was where we first started translating Evola and Guenon into Ukrainian. Then Ihor Kahanets, editor-in-chief of “Perehid-4″ magazine, continued this topic on a more professional level (http://www.perehid.kiev.ua). As for me, I’m trying to popularize these ideas, introduce them into serious academic writing; I hold a special seminar “Traditionalism Philosophy” at university, which, I hope, will soon turn into a full academic lecturing course.
What do you think about Karl Marx and his disciples?
I went through an excellent school of orthodox marxism-leninism both at secondary school and a Soviet university. I witnessed the realization of Karl Marx’s project from the inside, living in this country. Yes, there were times when I was keen on national-communist ideas and thoughе that Muscovite social-imperialists distorted the essence of socialism (the leading fighter for Ukraine’s independence Simon Petlura, our Simon Bolivar, proclaimed : “Without a socialist Ukraine we don’t need an independent Ukraine!”); there were times when I was listening to the Russian service of the Albanian radio, read everything about Che Guevara, Franc Fannon and the “new left”, distributed leaflets… But the truth turned out to be more complicated. And it indeed was a revelation when I read a social “Charter of Labour” of the Spanish Falangists. This changed me as a strike of lightning…
You are also an expert of anthropological questions. From a pure historical, ethnical and cultural point of view, which are the borders of European Nation?
· It would be caustic to say that the Russians are not a European nation. Maybe, they are the most European one. In the meaning that they preserved a European Christian tradition of Byzantine, which disappeared in Europe long ago. The French, for example, like to mention with sarcasm how at the dawn of the previous century they were taught at schools that Asia started beyond the Rhine. De Goll moved Europe to the Ural Mountains and added Siberia and the Far East as Europe’s dominions. The Ancient Greeks saw Asia beyond the Don river… If to take anthropologically, the Russians are pure Caucasians, just like the Finno-Ugric peoples that became their substratum. And nobody is disputing whether the Finns, Hungarians, or Estonians belong to Europe, it is unthinkable without them. They were Europe’s compensation for losing Indo-Irani and Tohar ethnic groups. Nature abhors a vacuum.
What are the main cultural bonds between Europe and Asia, and what the main cultural differences between Eurasian and American civilizations?
I share the point of view that Alexander the Great organized a totally new space for the world history by invading barbarian lands. And we are not talking about the Hellenistic world since the meaning of Alexander the Great’s image stretches far from the Mediterranean; the geographical remoteness of lands covered even in the legendary glory of his presence allows us to talk about a much wider understanding of the Mediterranean world. His mission was not merely to conquer the whole world, but rather to bring together and make this world agree semantically, with its centre always in the Mediterranean (the Inner Sea). The new Mediterranean space, established by Alexander, was joined by common elements of the material and spiritual culture. And this heterotopic, real, living world of Alexander (in contrast to Fuko’s utopian world) is, in fact, “Eurasia”. Even the USA, which appeared comparatively not long ago on the crest of the “Atlantic revolution”, coherently falls into this self-developing model. From this point of view, the USA is only one of the Mediterranean countries, continuing this macro space’s cultural history. Indeed, Europe and Asia, Eurasia and America are much closer to each other than it seems. In my opinion, these are mainly economic interests of some European transnational corporations with their headquarters in Britain that cause the confrontation between Europe and the USA; they are located in Britain because they are in interested in more flexible tax legislations and state budgets of the European countries since they mainly work for the defense orders. The West now is the battlefield for the bearers of the two vectors for market economy development – the American liberal economic government system with republican approach (liberal in economics and conservative in politics) and the Dutch-British financial government system with democratic approach (conservative in economics and liberal in politics). In other words, between the bearers of Plato’s idealism and Kant’s empiricism… Essentially, the nature of the confrontation is the same as the one between Byzantine and Persia in the 7th century, when the fire-worshipping Iran had seemingly fallen to Emperor Irakli’s feet, but the Arabian sands brought Mohammad’s cavalry… And it is no use wondering who is playing Persia’s role now – Europe or America… As for America, I fully agree with my new acquaintance from Piedmont – a geopolitics expert Fabricio Vielmini – that the USA’s crisis is irreversible and has nothing to do with the administration occupying the White House. If John Kerry had come to power, the democrats would have done everything more politely, but in reality they would have continued to fool other nations and continue the previous policy of maintaining the world hegemony position. Notwithstanding all his education and political correctness, Kerry offered the foreign policy program that essentially is not different from “tough Bush’s” policy. The remaining key elements are “terrorism”, constant and omnipresent “threats”, but there isn’t a single word on how to overcome the fundamental problems. In reality, the Democratic candidate’s global strategy implementation would mean the infringement of each Eurasian nation’s independence.
The religion – your is the Christian Orthodox one – has a great importance in your life and thought?
· As the majority of Western Ukrainians, I belong to the Greek Catholic Church, in other words, I am a Catholic of the Eastern Rite (by the way, most of the Ukrainian labour immigrants to Italy and Portugal are Greek Catholics and, naturally, belong to the European nation, complimentary to Western Europeans; this situation is different in Germany and England, where the immigrants are Muslims and Turks, or Arabs). The Orthodox Christians scornfully call us “uniats” since we are in union with Rome, and the head of our church is a Roman Catholic Cardinal. But the way to Christianity was not simple to me. When the atheist bans disappeared, most of the people here had to face the choice of spiritual orientation. As rule, most of them chose the religion of their fathers – in union with Rome. But I threw myself into spiritual search – first of all to the Oriental religions (especially Hinduism, I still am still not indifferent to it); then I came to neo-paganism (and even became one of the priests of a powerful neo-paganism movement in Ukraine RUNVira). But again, by the Divine Intent, Christianity opened to me in all its providential beauty, as the bearer of the Topic of Strength.
Is there something special you want to say to Italian readers of “La Nazione Eurasia”?
The linguists say that there two most melodious languages in the world. The first one is Italian, the second is Ukrainian. Also, medieval and modern travellers call Ukraine “Italy on the Dnieper banks”. At one time regions of our country were part of the Danube empire. At the dawn of its independence Ukraine try to “flirt” with France through the then President Kravchuk, but France either didn’t understand, or didn’t want to “hurt” its friend (i.e. Russia), and so it didn’t’ become Ukraine’s “center of gravity” and lost its chance, maybe, having been scared of possible expenses for another Guiana. Germany is more concerned with its relations with France…Maybe, we are interesting to Italy?
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dimanche, 05 juin 2011
The Fascist Past of Scotland
The Fascist Past of Scotland
Ex: http://xtremerightcorporate.blogspot.com/
Today, Scottish nationalism is associated mostly with the left. Traditional, conservative nationalism such as produced the Jacobite wars was long in going but seems gone for good at this point. However, Scottish fascists have long been involved in the troubled life of what goes under the blanket-term of ‘British fascism’. Nonetheless, it is important to note the history of nationalism in modern Scotland, which of course existed when Scotland was an independent nation but which survived after the union with England and was never seen in a more pure form than in the Jacobite uprisings that are so famous. Although not often considered, the Jacobite restoration efforts were actually very corporatist at heart. Just to refresh, at its core, corporatism is nothing more than the organization of society based on corporate bodies and the use of those corporate bodies in exercising power for the nation as a whole. This was, in a real sense, what the Jacobite risings were all about and in a very traditional way, upholding the ancient values of western civilization.
In modern times, however, liberalism began to creep in and ever since as far back as the 1830’s Scotland has tended to be dominated by the leftist party (Whig, Labour, etc). In 1934 the Scottish National Party was founded, bent on the division of Great Britain and at least some degree of independence for Scotland. Socialist parties also sprang up. These, of course, had an influence on what was considered far-right politics as it would anywhere else but nonetheless, those Scots labeled as “fascists” tended almost to a man to support the union, the British Empire and British power and greatness, seeing the nations of the British Isles as stronger together than apart. Of course the most famous such organization was the British Union of Fascists and there were a number of prominent Scots aligned with or associated with that movement, and a few should be mentioned.
Less colorful than Hay, but probably an even more staunch fascist Scotsman was Robert Forgan. The son of a minister in the Church of Scotland, he was educated in Aberdeen, became a doctor and served in World War I, later becoming an STD expert. While working in Glasgow he became a socialist, out of concern for the urban poor of course, and also entered politics as a member of the Independent Labor Party. He supported the very socialistic “Mosley Memorandum” which resulted in his break with mainstream leftists and his formation of the New Party. Mosley and Forgan were almost inseparable. He was one of the most successful politicians of the New Party, a key player in organizing and fleshing out the movement and even stood as godfather to Mosley’s son Michael. He was less visible but no less important when Mosley dropped the New Party idea and went on, instead, to found the British Union of Fascists. It was Forgan who worked behind the scenes to enlist more legitimate, acceptable supporters for the BUF, obtain funding for the movement and he was largely responsible to setting up the January Club.
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jeudi, 02 juin 2011
Presseschau - Juni 2011 (1)
Presseschau
Juni 2011 (1)
Hallo,
einige Links. Bei Interesse anklicken...
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AUßENPOLITISCHES
Bin Ladens Tod
Obama verfolgte "Geronimos" letztes Gefecht live
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,760259,00.html
USA
In Europe, troops express relief, joy over bin Laden's death
http://www.stripes.com/news/special-reports/osama-bin-laden-1957-2011/in-europe-troops-express-relief-joy-over-bin-laden-s-death-1.142464
Eine Botschaft, die nichts sagt
Die arabischen Revolutionen haben Osama Bin Laden schon überflüssig gemacht, bevor er starb.
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article13325771/Eine-Botschaft-die-nichts-sagt.html
Der Mythos von Abbottabad
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M509de013ded.0.html
Terrorismus-Experte
"Heute ähnelt al-Qaida den Nazis nach Hitlers Tod"
http://www.welt.de/politik/ausland/article13389331/Heute-aehnelt-al-Qaida-den-Nazis-nach-Hitlers-Tod.html
(Zu Merkel, Bin Laden und Pierre Vogel…)
Schmaler Spalt durch die Tabuzone
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cba7a5c29e.0.html
Der Fall Strauss-Kahn: In dubio pro reo
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50decd21595.0.html
Aus Feinden wurden Freunde - Wiesbaden verabschiedet US-Panzerdivision
http://www.wiesbadener-kurier.de/10736789.htm
Farewell der Old Ironsides
1. US-Panzerdivision nimmt nach 40 Jahren Abschied von Deutschland - Bouffier und Wiesbadener OB Müller würdigen historische Rolle
http://www.nh24.de/index.php/vermischtes/22-allgemein/45157-1-us-panzerdivision-nimmt-nach-40-jahren-abschied-von-deutschland-
USA
Army to transfer just one brigade from Germany to States
http://www.stripes.com/news/europe/germany/army-to-transfer-just-one-brigade-from-germany-to-states-1.140571
Abzug statt Aufrüstung – Anstrengungen für die zivile Umnutzung der US-Militärbasen in Bayern
http://www.die-linke-bayern.de/politik/presse/detail/zurueck/meldungen/artikel/abzug-statt-aufruestung-anstrengungen-fuer-die-zivile-umnutzung-der-us-militaerbasen-in-bayern/
Verbotspolitik vertieft Spaniens Krise
Stürzt die Regierung Zapatero über den Bannspruch gegen baskische Parteien?
http://www.neues-deutschland.de/artikel/196791.verbotspolitik-vertieft-spaniens-krise.html
(naive Gutmenschen, die meinen durch Rückzug des Staates und einen „Friedenspakt“ die Macht der brutalen Drogenkartelle eindämmen zu können)
Gewalt in Mexiko: Über 100.000 demonstrieren gegen Drogenkrieg
http://www.stern.de/panorama/gewalt-in-mexiko-ueber-100000-demonstrieren-gegen-drogenkrieg-1683025.html
Zehntausende protestieren gegen Drogengewalt und Regierungskorruption
http://www.tagesspiegel.de/politik/zehntausende-protestieren-gegen-drogengewalt-und-regierungskorruption/4150138.html
(In der „Welt“ sind es schon fast 20.000 weniger Demonstranten…)
Schweigemarsch
85.000 Mexikaner demonstrieren gegen Drogenkrieg
http://www.welt.de/vermischtes/article13360268/85-000-Mexikaner-demonstrieren-gegen-Drogenkrieg.html
In Ägypten brennen wieder die Kirchen
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13360519/In-Aegypten-brennen-wieder-die-Kirchen.html
(Archaische Sitten)
Iran
Blendung abgesagt
Säureopfer fühlt sich vom Iran um die Rache betrogen
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article13372046/Saeureopfer-fuehlt-sich-vom-Iran-um-die-Rache-betrogen.html
"Auge-um-Auge"-Vergeltung im Iran verschoben
http://www.op-online.de/nachrichten/welt/auge-um-auge-vergeltung-iran-verschoben-1243664.html
(Dekadente, kranke Sitten)
USA
Mutter spritzt ihrer achtjährigen Tochter Botox
http://www.welt.de/vermischtes/article13371190/Mutter-spritzt-ihrer-achtjaehrigen-Tochter-Botox.html
(naiv, oder?)
Proteste in Spanien
Handbuch der Überrumpelung
http://www.faz.net/artikel/C30351/proteste-in-spanien-handbuch-der-ueberrumpelung-30344906.html
Der Sparer Salazar
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55cbef142d3.0.html
Euro
Rettungsschirm funktioniert nicht mehr
http://www.nordkurier.de/index.php?objekt=nk.nachrichten.m-v&id=818344
(besser doch: Ein Sozi warnt, oder?...)
Europarat warnt vor fremdenfeindlichen Parteien
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dec2d6e924.0.html
(Ein Kommentar…)
Grenzen müssen offen bleiben
http://www.augsburger-allgemeine.de/meinung/Kommentare/Grenzen-muessen-offen-bleiben-id15063956.html
(Ein Gegenkommentar…)
Swahili ist nicht Europäisch
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M528feee6725.0.html
Hollandisiert die Schweiz?
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M564727eb50b.0.html
KriegsendeRussland feiert Jahrestag mit großer Parade
http://www.focus.de/politik/ausland/kriegsende-russland-feiert-jahrestag-mit-grosser-parade_aid_625644.html
Südafrika
Alles läuft rückwärts
http://www.berlinonline.de/berliner-zeitung/archiv/.bin/dump.fcgi/2011/0518/horizonte/0002/index.html
Südafrika – das „Wunder“ am Kap
http://www.sezession.de/24839/sudafrika-das-wunder-am-kap.html
(Extrem: Gaddafi hatte fliegende Kampfboote! Schließlich geht es um den Schutz der Flugverbotszone…)
Nato versenkt Gaddafis Schiffe
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13385218/Nato-versenkt-Gaddafis-Schiffe.html
(Zu Libyen)
Das Janusgesicht westlicher Moral
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cceead73ee.0.html
Syriens Präsident darf nicht mehr in die EU reisen
http://www.morgenpost.de/printarchiv/politik/article1649762/Syriens-Praesident-darf-nicht-mehr-in-die-EU-reisen.html
Berlusconi macht Anti-Zigeuner-Wahlkampf
http://www.zeit.de/politik/ausland/2011-05/berlusconi-mailand-zigeuner
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
SPD hat erstmals seit 100 Jahren weniger als 500.000 Mitglieder
http://www.derwesten.de/nachrichten/SPD-hat-erstmals-seit-100-Jahren-weniger-als-500-000-Mitglieder-id4701255.html
SPD umwirbt alte SED-Mitglieder
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/page&atype=ksArtikel&aid=1306320802124&openMenu=1013083806188&calledPageId=1013083806188&listid=1018881578522
Jugendgewalt: Typische Szenen in U-Bahnen, vor Diskotheken und auf dem Fußballplatz
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2495-jugendgewalt-typische-szenen-in-u-bahnen-vor-diskotheken-und-auf-dem-fussballplatz
Reichstag hißt dauerhaft Europafahne
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M579c0122c65.0.html
Die wahren Herren im Reichstag: Bundestag entfernt die Nationalfarben für EU-Flagge
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2517-die-wahren-herren-im-reichstag-bundestag-entfernt-die-nationalfarben-fuer-eu-flagge
(Vorgabe der Internationalen Energiebehörde. Planwirtschaft lässt grüßen…)
Luxemburg
Ausbau des Tanklagers sorgt für Irritationen
http://www.volksfreund.de/nachrichten/region/konz/aktuell/Heute-in-der-Konzer-Zeitung-Ausbau-des-Tanklagers-sorgt-fuer-Irritationen;art8100,2768157
Evangelischer Kirchenpräsident:
Tanzverbot unnötig
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article13369242/Tanzverbot-unnoetig.html
Die neuen Heimatvertriebenen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M539846af25c.0.html
CDU fordert Überprüfung kommunistischer Straßennamen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c4fd00869.0.html
(„Grüne“ freuen sich…)
Gericht verurteilt Demjanjuk zu fünf Jahren Haft
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59f914794fe.0.html
Nazi-Täter Demjanjuk lebt jetzt im Oberland
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1157888
Unternehmen Barbarossa: Kellerhoffs Präventivschlag in der „Welt“
http://www.sezession.de/24830/unternehmen-barbarossa-kellerhoffs-praventivschlag-in-der-welt.html
Zum 100. Geburtstag: Buch zerstört Mythos Luise Rinser
http://www.fnp.de/fnp/nachrichten/kultur/zum-100-geburtstag-buch-zerstoert-mythos-luise-rinser_rmn01.c.8860517.de.html
Schlussstrich und Zeitgeist
(Der Leiter des Dresdner Hannah-Arendt-Instituts für Totalitarismusforschung, das einst dazu gegründet worden war, DDR-Geschichte aufzuarbeiten, ist nun nach Jahren der vorsichtigen "Ausgewogenheit" gegenüber den verschiedenen Totalitarismen völlig auf Zeitgeist umgeschwenkt.
Zitat:
"Heydemann: Ja, bisher galten zwei Drittel unserer Arbeit der DDR. Nun hat sich aber in der Forschung eine gewisse Sättigung eingestellt: Die Strukturen der SED-Herrschaft liegen weitgehend offen, auch in der Alltags- und Sozialgeschichte sehe ich kaum noch Lücken. Was bringt uns etwa eine Dissertation zum Widerstand der Friseurzunft in Schwerin?
ZEIT: Welchen Schwerpunkt setzen Sie nun?
Heydemann: Ohne die DDR-Forschung komplett aufzugeben, habe ich einen Richtungswechsel veranlasst – hin zur NS-Geschichte. In den neuen Ländern ist vieles unerforscht, denn vor 1989 war hier die Historiografie der SED auf Randaspekte der nationalsozialistischen Herrschaft fixiert; und danach hatte die DDR-»Aufarbeitung« Vorrang, vor allem rund um das Reizthema Stasi. Nun haben wir also einen neuen Schwerpunkt gebildet: Nationalsozialismus in Sachsen. Erstmals wird in einem Ost-Bundesland die NS-Geschichte von Grund auf erforscht.")
http://www.zeit.de/2011/18/S-Heydemann
(„Die Linke“ in Hessen versucht in alter taktischer Manier von sich abzulenken, indem die nächste Baustelle der „Vergangenheitsbewältigung“ ausgehoben werden soll…)
Nationalsozialisten
Ein brauner Schatten über dem Landtag
http://www.faz.net/s/Rub5785324EF29440359B02AF69CB1BB8CC/Doc~ED91B527876964F97AFE4FD756D251227~ATpl~Ecommon~Scontent.html
Aufarbeitung der NS-Vergangenheit
Landtag soll Verdrängen beenden
http://www.fr-online.de/rhein-main/landtag-soll-verdraengen-beenden/-/1472796/8412814/-/
Literatur: Listen der von den Nazis geraubten Bücher im Internet
http://www.morgenpost.de/printarchiv/kultur/article1653537/Literatur-Listen-der-von-den-Nazis-geraubten-Buecher-im-Internet.html
(Resultat: Geschichtsvergessenheit)
Westerwelle gedenkt Eroberern Königsberg
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M597e7f687dd.0.html
(für die nach der Eroberung Verhungerten, Vergewaltigten und Ermordeten hat er offenbar keinen Kranz über…)
(Wieder mal ein Narrenstück aus dem BRD-Tollhaus…)
Keltenmuseum Glauberg
Wachmann leugnete Holocaust
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/frankfurt/article13366840/Wachmann-leugnete-Holocaust.html
Neonazis im Keltenmuseum
Holocaust-Leugnung im Museum
http://www.fr-online.de/rhein-main/holocaust-leugnung-im-museum/-/1472796/8435906/-/
Neonazi-Skandal. Frau Ministerin, wie konnte DAS passieren?
http://www.bild.de/regional/frankfurt/neofaschismus/ministerin-eva-kuehne-hoermann-17770630.bild.html
Glauberg-NPD-Skandal: „Das kann uns die Existenz kosten”
Gedener Sicherheitsfirma verärgert über Land Hessen – Warnung vor Bauernopfer
http://weilburger-nachrichten.de/2011/05/20/glauberg-npd-skandal-das-kann-uns-die-existenz-kosten-gedener-sicherheitsfirma-veraergert-ueber-land-hessen-warnung-vor-bauernopfer/
Glauberg
Nach Wachmänner-Skandal neue Leitung im Keltenmuseum
http://www.faz.net/s/Rub8D05117E1AC946F5BB438374CCC294CC/Doc~ED8C879D19743489F9E7A043258594473~ATpl~Ecommon~Scontent.html
(Ein Fall von 2008 aus der Museumspädagogik, bislang noch kaum publizistisch beachtet…)
Der Fall Ulfhednar und die Folgen
http://chronico.de/erleben/menschenorte/0000489/
Dies führte zur Aachener Erklärung des „Living History network“
http://www.living-history-network.de/index.html
http://www.living-history-network.de/html/hintergrund.html
Schöner Spruch:
“Historische Korrektheit schulden wir allen - unseren Vorfahren als auch unseren Nachkommen, damit unser Kulturerbe nicht verloren geht”
Projekt Mittelalter
http://www.dammer.info/html/uber_uns.html
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS
10 Jahre „Online-Enzyklopädie“ Wikipedia
Kein Grund zum Feiern!
http://www.buerger-in-wut.de/cms/?d=blog&s=91
Danquarts Porträt über Joschka Fischer
Von betonter Distanz
http://www.taz.de/1/leben/medien/artikel/1/von-betonter-distanz/
Kleine Reihe zu den größten Fehlern der Konservativen: (I) Die Feigheit. Oder: Was spricht für den konfrontativen Weg?
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/2562-kleine-reihe-zu-den-groessten-fehlern-der-konservativen-i-die-feigheit-oder-was-spricht-fuer-den-konfrontativen-weg
(Immerhin lassen die Linksparteien doch ihre Masken fallen. Es ist ihnen also bewusst und völlig egal, dass sie Leuten Geldern geben die erklärte Verfassungsfeinde sind, solange diese die Schmutzarbeit erledigen helfen…)
Berliner Senat will gegen Extremismusklausel vorgehen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51cfc4b872e.0.html
Polizei stellt Strafanzeige gegen Abgeordnete der Linkspartei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M544abffe853.0.html
Jelpke wirft Bundesregierung Verharmlosung rechtsextremer Gewalt vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b8a52a0359.0.html
Der einsame, kurze Marsch der rassistischen „Bürgerbewegung Pro NRW“ in Köln
http://www.scharf-links.de/46.0.html?&tx_ttnews[tt_news]=16171&tx_ttnews[backPid]=3&cHash=45af9e1f9a
Ausschreitungen in Köln bleiben aus
2000 Bürger stellen sich 300 "Pro NRW-lern" in den Weg
http://www.rp-online.de/panorama/deutschland/2000-Buerger-stellen-sich-300-Pro-NRW-lern-in-den-Weg_aid_995506.html
(Jetzt bilden bereits 2000 teils zugereiste Antifanten eine ganze Stadt, nämlich „Köln“…)
Köln stellt sich gegen Rechts
http://www.ksta.de/html/artikel/1304632873815.shtml
Porträt Judith Wolter, Fraktionschefin Pro Köln
„Wir sind gegen Überfremdung“
http://www.tagesspiegel.de/meinung/wir-sind-gegen-ueberfremdung/4145260.html
Videos von „Autonomen Nationalisten“…
Rise up Autonomous Nationalists
http://www.youtube.com/watch?v=WGD3m9o5jnM&feature=watch_response_rev
We are United
http://www.youtube.com/watch?v=haET3lJZQkQ&feature=related
Autonome Nationalisten Tribute
http://www.youtube.com/watch?v=YjCedaRNxTA&feature=mfu_in_order&list=UL
Aktionsvideo der AN-OS
http://www.youtube.com/watch?v=5Ms90gsdR_M&feature=related
SOR-SMC - Farbenblind - Song gegen Rassismus
http://www.schule-ohne-rassismus.org/songgegenrassismus.98.html
(na also, es passt zusammen, was zusammengehören soll…)
Kannibale Jan O.: Kontakt zur rechten Szene
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/kannibale-okontakte-rechten-szene-zr-1239353.html
Augsteins Freitag
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M545e7ff0fa6.0.html
Bücherfest UmGeblättert – Ausladung in Magdeburg
http://www.sezession.de/24541/bucherfest-umgeblattert-ausladung-in-magdeburg.html
Waren/Müritz
Geplanter Filmabend wurde zum Flop
http://www.npd-mv.de/index.php?com=news&view=article&id=2329&mid=7
NPD-Parteitag: Stadt Northeim muß Bußgeld zahlen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d3fdd66cb8.0.html
BAG: NPD-Engagement ist auch im öffentlichen Dienst nicht ohne weiteres ein Kündigungsgrund
http://blog.beck.de/2011/05/13/bag-npd-engagement-ist-auch-im-oeffentlichen-dienst-nicht-ohne-weiteres-ein-kuendigungsgrund
NPD muss 2,5 Millionen Euro Strafe an Bundestag zahlen
http://www.morgenpost.de/printarchiv/politik/article1649750/NPD-muss-2-5-Millionen-Euro-Strafe-an-Bundestag-zahlen.html
Der sympathische Anarchist Max L. und das allseitig wirksame Entertainment
http://www.sezession.de/24553/der-sympathische-anarchist-max-l-und-das-allseitig-wirksame-entertainment.html#more-24553
Autobrandstiftungen als Mutprobe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M539fe12933f.0.html
Anschlag auf Berliner S-Bahn
Polizei hält Bekennerschreiben für authentisch
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/anschlag-auf-berliner-s-bahn-polizei-haelt-bekennerschreiben-fuer-authentisch_aid_630328.html
Walpurgisnacht: Punker greifen Schwangere an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d2374881a0.0.html
Frankfurt: Polizei findet Spreng- und Brandsätze bei Linksextremisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55e22202c66.0.html
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=36082&key=standard_document_41624451
(altkommunistisch oder bloß russlandapologetisch?)
http://derunbequeme.blogspot.com/
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
Dschihad-Slapstick und Alarmismus
http://www.sezession.de/24628/dschihad-slapstick-und-alarmismus.html#more-24628
Der Bürgerkrieg von Athen
http://www.sezession.de/24766/der-burgerkrieg-von-athen.html#more-24766
Migrationsdebatte
Bayerns SPD-Chef – Sarrazin "nicht mehr ganz dicht"
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13341099/Bayerns-SPD-Chef-Sarrazin-nicht-mehr-ganz-dicht.html
Umstrittene Lesung Sarrazin macht sich selbst zum SPD-Partisan
http://www.derwesten.de/staedte/ostvest/Sarrazin-macht-sich-selbst-zum-SPD-Partisan-id4610872.html
(auf gutem Weg in die Diktatur…)
Bundesintegrationsrat fordert Ausweitung des Volksverhetzungsparagraphen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52adcb2799a.0.html
Wir machen uns ein neues Volk - Teil II
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cf61af0f38.0.html
Statistisches Bundesamt
Mehr Zuwanderer kommen nach Deutschland
http://www.deutsche-handwerks-zeitung.de/news/News-Mehr-Zuwanderer-kommen-nach-Deutschland_6217041.html
FPÖ-Europaabgeordneter Obermayr: EU-Parlament beschließt völlig abstruse Schutzbestimmungen für Asylwerber!
http://www.ots.at/presseaussendung/OTS_20110407_OTS0172/fpoe-europaabgeordneter-obermayr-eu-parlament-beschliesst-voellig-abstruse-schutzbestimmungen-fuer-asylwerber
SPD-Migrantenquote
Spitze des Fortschritts, ganz dicht am Abgrund
http://www.faz.net/s/Rub594835B672714A1DB1A121534F010EE1/Doc~EFAE7313CDFAB4034A487334D86C1537A~ATpl~Ecommon~Scontent.html
SPD Aachen beschließt Migrantenquote von 20 Prozent
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M544d2893a2a.0.html
Grüne kritisieren mehrsprachige Hinweisschilder in Duisburg
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f391a4c924.0.html
Jugendgewalt im „Spiegel“ – Analyse einer Vertuschung (Teil 1)
http://www.sezession.de/24592/jugendgewalt-im-spiegel-analyse-einer-vertuschung-teil-1.html
Fälle verschweigen, Fälle beschönigen – „Spiegel“-Analyse (Teil 2)
http://www.sezession.de/24604/falle-verschweigen-falle-beschonigen-spiegel-analyse-teil-2.html
Das Interview mit Dieter Graumann
„Der Islam ist heute ein wichtiger Teil von Deutschland“
http://www.bild.de/politik/2011/juden/islam-ist-wichtiger-bestandteil-von-deutschland-16759218.bild.html
»Bürgerliche Sarrazin-Gemeinde wähnt sich geistig enteignet«
Gespräch u Mit Patrick Bahners. Über eine paranoide Islamkritik, die Arbeitsweise einer Zeitungsredaktion und die Überzeugungen eines Konservativen
http://www.jungewelt.de/2011/05-07/001.php
Satire:
Umfrage zum Integrationstest (was nicht gesendet wurde)
http://www.youtube.com/watch?v=vcAN-Efb57I
(gaga. Man dachte erst an einen verspäteten April-Scherz…)
Würzburg hißt Halbmond
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ef5975aa41.0.html
Würzburg reduziert türkische Fahnen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d1a524741e.0.html
Regierungsfraktionen fordern mehr Engangement für Zigeuner
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M515790a0bc7.0.html
Mal wieder ein Tag der Kapitulation
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a6799bd667.0.html
Leben im westdeutschen Problemviertel
Wie zählt man Türken in Bonn?
Bad Godesberg galt als Vorzeigeviertel in Bonn - und erlebt derzeit eine umgekehrte Gentrifizierung. Einwohner wie Samir könnten davon einen Track rappen.
http://www.taz.de/1/leben/alltag/artikel/1/wie-zaehlt-man-tuerken-in-bonn/
(Die Leserkommentare sind bei der taz natürlich deutlich eher auf „bunt“ eingestellt…)
Frankfurt verbietet Totengebet für Bin Laden
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/totengebet-binladen-frankfurt-1229789.html
(Das zunehmende Problem der unteren Fußballligen...)
Amateurverein muß nach Rassismusverdacht Kreisliga verlassen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d0a257e424.0.html
Essen: Neue Einheit soll Gewalt libanesischer Jugendlicher eindämmen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M516c59e9396.0.html
(Etwas älter, aber dennoch aktuell..)
Der Verbrecher-Clan Miri steigt bei der Rockerbande Mongols ein
Neue Achse des Bösen in Bremen
Drogengeschäfte sollen ausgebaut werden
http://www.bild.de/regional/bremen/bremen-regional/verbrecher-caln-miri-baut-drogen-geschaefte-mit-rockerbande-mongols-aus-14346982.bild.html
Ausschreitungen bei Kurden-Versammlung in Ludwigshafen
(Im „Trierischen Volkfsfreund“ erfährt der Leser mal wieder nichts zu den Hintergründen. Es ist nur von „zwei Gruppen Jugendlicher“ die Rede…)
http://www.volksfreund.de/nachrichten/region/rheinlandpfalz/rheinland/Rheinland-Pfalz-und-Saarland-Ausschreitungen-bei-Kurden-Versammlung-in-Ludwigshafen;art158726,2789596
(Immerhin die SWR-Nachrichten geben die Information heraus, worum es ging…)
http://www.swr.de/nachrichten/rp/-/id=1682/did=8072482/pv=video/nid=1682/h4qg92/
Brauner Mob "Scheiß Ausländer!" Dann prügeln sie los
http://www.abendzeitung-muenchen.de/inhalt.brauner-mob-scheiss-auslaender-dann-pruegeln-sie-los.1a4de020-c430-47f2-ae4c-1256864fe3d2.html
Zwei Tote bei Bandenkrieg in Antwerpen
http://www.kleinezeitung.at/nachrichten/chronik/2733433/zwei-tote-bei-bandenkrieg-antwerpen.story
Hanau-Großauheim
Geldbörse geraubt
http://www.osthessen-news.de/beitrag_A.php?id=1197390
(In der „Frankfurter Rundschau“ ist der Täter mal wieder nur ein „Mann“…)
Hanau
Taxifahrer ausgeraubt
http://www.fr-online.de/rhein-main/hanau/taxifahrer-ausgeraubt/-/1472866/8424360/-/
(…doch hier wird die Herkunft dem Leser verraten…)
Taxifahrer ausgeraubt
http://www.osthessen-news.de/beitrag_A.php?id=1197490
Mann mit roter College-Jacke gesucht - Offenbach
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2040682/polizeipraesidium_suedosthessen_offenbach
Ausländerkriminalität: Neue Alltagsfälle aus Aachen, Krefeld, Offenbach und Mainz
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2535-auslaenderkriminalitaet-neue-alltagsfaelle-aus-aachen-krefeld-offenbach-und-mainz
Messerstecherei in Wiesbaden: Opfer außer Lebensgefahr - von Tätern keine Spur
http://www.wiesbadener-tagblatt.de/nachrichten/polizei/10771380.htm
(Genaue Täterangaben werden in allen Medien verschwiegen…)
Gewaltattacke löst Entsetzen in Kiel aus
Jugendliche schlagen mit Eisenkette auf Flaschensammler ein. Zwei der Täter in Haft
http://www.abendblatt.de/region/norddeutschland/article1898662/Gewaltattacke-loest-Entsetzen-in-Kiel-aus.html
Türkische Hochzeitsgäste attackieren Polizei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bf0643cd9d.0.html
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
Frankfurter Altstadt
Was ist zeitgemäßes Bauen?
Eine Antwort von Hans Kollhoff
http://www.faz.net/s/Rub117C535CDF414415BB243B181B8B60AE/Doc~E60CFCD0D488B4105BD8B5145F890B62B~ATpl~Ecommon~Scontent.html
Stadtplanung
Umbaute Leere in Berlins Mitte
http://www.tagesspiegel.de/berlin/umbaute-leere-in-berlins-mitte/4043614.html
Wohntrends
Marketingschlager Stadthaus
http://www.faz.net/s/Rub8E0FC0CD826A4ACA80504FD9153A70F2/Doc~E2A4D63C2FB734D3797BD39155BDF63F3~ATpl~Ecommon~Scontent.html
Spendenaktion
Der schiefe Turm von Bad Frankenhausen
http://der-schiefe-turm.de/
Supermarkt statt Barock-Denkmal
In Altenburg soll ein Teil der historischen Substanz für Neubauten weichen
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/fazit/1467995/
http://www.mdr.de/thueringen/ost-thueringen/8646915.html
(Kirchensterben…)
Wettringen
St. Josefshaus
Kapelle steht vor dem Abriss
http://www.muensterschezeitung.de/lokales/wettringen/Kapelle-steht-vor-dem-Abriss;art92050,1287828
http://www.muensterschezeitung.de/lokales/neuenkirchen/Die-Kirche-am-St-Josefshaus-ist-keine-Kirche-mehr%3Bart997,519706
http://www.borkenerzeitung.de/lokales/kreis_steinfurt/wettringen/1550156_Der_Abriss_der_Josefshaus_Kapelle_naht.html
Eine bemerkenswerte und gut kommentierte Zusammenstellung historischer Aufnahmen aus New York City
http://www.cyburbia.org/forums/showthread.php?t=12383
(Ob´s wirklich schlechter aussieht als manches westliche Stadtbild, darüber kann man noch diskutieren…)
Architektur in Nordkorea
Von Pjöngjang lernen heißt Bauen lernen
http://www.welt.de/kultur/article13388675/Von-Pjoengjang-lernen-heisst-Bauen-lernen.html
(älter, aber interessant…)
Fehlt nur noch Alexander
Da die Beschwörung einer Geschichte, die so doch nur Konstrukt ist. Dort der Versuch, vorhandenes Erbe gegen neues Investorenglück zu tauschen. Über Stadtlandschaften und nationale Mythen am Balkan – am Beispiel von Skopje und Sofia.
http://diepresse.com/home/spectrum/zeichenderzeit/523223/Fehlt-nur-noch-Alexander
Hier nochmals ein Video zum Stadtumbau „Skopje 2014“
http://www.digitalurban.org/2010/02/skopje-2014-visualisation.html
Schwuler Theologe über Lehrverbot
"Konservativer für die Karriere"
http://www.taz.de/1/leben/alltag/artikel/1/konservativer-fuer-die-karriere/
Euro-Synergies
Robert Steuckers: Answers given to the Scandinavian Group "Oskorei"
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2011/05/09/oskorei.html
Auf ein Kölsch mit Carlo Clemens
http://pickelhaube.wordpress.com/2011/05/19/auf-ein-kolsch-mit-carlo-clemens/
Ende der Diskussion
http://www.sezession.de/24921/ende-der-diskussion.html#more-24921
Iris Piers im Gespräch über Gegenreaktionen zum Punk und kulturellen Niedergang: „Die Schönheit ist für viele Menschen ein Rückzugsort“
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2492-iris-piers-im-gespraech-ueber-gegenreaktionen-zum-punk-und-kulturellen-niedergang-die-schoenheit-ist-fuer-viele-menschen-ein-rueckzugsort
Langhans bei Burschenschaft
Rechts wie links
http://www.spiegel.de/unispiegel/wunderbar/0,1518,763556,00.html
Denkerkollektive
Die neue Schule von Paris
http://www.faz.net/s/RubBE163169B4324E24BA92AAEB5BDEF0DA/Doc~E62579117CB1C456CB0FBA94910B543E2~ATpl~Ecommon~Scontent.html
(„Ein Geist, der stets verneint…“)
Die New Yorker Jahre
Der nackte Bürger Ai Weiwei
http://www.faz.net/s/Rub4521147CD87A4D9390DA8578416FA2EC/Doc~E65565582A07743C2BA6E2D83B0D8382B~ATpl~Ecommon~Scontent.html
Cannes
Lars von Trier nach Hitler-Äußerungen ausgeschlossen
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/cannes-lars-von-trier-nach-hitler-aeusserungen-ausgeschlossen_aid_629184.html
Lars von Trier sieht Fehler ein - Kopfschütteln in Dänemark
http://www.abendblatt.de/kultur-live/article1895622/Lars-von-Trier-sieht-Fehler-ein-Kopfschuetteln-in-Daenemark.html
Filmfestival Cannes: Lars von Trier
Von Nachtfaltern zerfressen
http://www.sueddeutsche.de/kultur/filmfestival-cannes-lars-von-trier-bilder-von-nachtfaltern-zerfressen-1.1099218
Liebe und Poesie als Überlebensrezept
Das Lagerdrama "Mitten im Sturm" schildert das Schicksal der Schriftstellerin Ewgenia Ginzburg
http://www.24pr.de/article/Liebe+und+Poesie+als+Ueberlebensrezept/113983.htm
Leben und Überleben im sibirischen Gulag
Drama: "Mitten im Sturm" von Marleen Gorris erzählt bewegend, aber brav die berühmten Memoiren der Evgenia Ginzburg.
http://www.badische-zeitung.de/kino-neustarts/leben-und-ueberleben-im-sibirischen-gulag--44913358.html
(hochverschuldetes Privatfernsehen)
ProSiebenSat1 auf Rekordkurs - 9Live am Ende (AF)
http://www.swissinfo.ch/ger/news/newsticker/wirtschaft/ProSiebenSat1_auf_Rekordkurs_-_9Live_am_Ende_%28AF%29.html?cid=30162878
Universität muß historische Sammlung an jüdische Organisation abtreten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5144fa13f3e.0.html
Taboo Snapshots: Neonacizm in The USA
http://xaxor.com/other/7788--taboo-snapshots-neonacizm-in-the-usa-.html
Ehre, Freiheit, Vaterland – Klischee und Traditionalismus in der Country-Musik
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2525-ehre-freiheit-vaterland-klischee-und-traditionalismus-in-der-country-musik
Yoga
Im Namen des Meisters
http://www.spiegel.de/spiegel/0,1518,759931,00.html
Düstere Wolken überm Schunkelparadies
Eine Studie prophezeit dem öffentlich-rechtlichen Fernsehen keine ermutigende Zukunft: Junge Zuschauer werden auch im Alter nicht auf ARD und ZDF schalten.
http://www.badische-zeitung.de/ratgeber/computermedien/duestere-wolken-ueberm-schunkelparadies--45362307.html
"Fangen Sie nicht mit dem Web 3.0 an!"
http://faz-community.faz.net/blogs/deus/archive/2011/05/09/fangen-sie-nicht-mit-3-0-an.aspx
Gedanken zu Telepolis
http://www.heise.de/tp/artikel/34/34816/1.html
„Advokat der Kinder“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5caac893345.0.html
Ehe und Freundschaft verlängern das Leben
http://www.welt.de/gesundheit/article13361620/Ehe-und-Freundschaft-verlaengern-das-Leben.html
Der Nichtgebrauch der Lüste
Über Asexualität als Lebensform
http://www.nzz.ch/nachrichten/kultur/literatur_und_kunst/der_nichtgebrauch_der_lueste_1.10651150.html
Realitätsschock für Feministen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bd5ef64215.0.html
Ernährung
Neue Verpackung gegen Lebensmittelverschwendung
http://www.n-tv.de/ticker/Ernaehrung/Neue-Verpackung-gegen-Lebensmittelverschwendung-article3352946.html
20 Millionen Tonnen Essen landen im Müll
Ministerin Aigner fordert Umdenken bei Nahrung
http://www.tagesspiegel.de/wirtschaft/20-millionen-tonnen-essen-landen-im-muell-ministerin-aigner-fordert-umdenken-bei-nahrung/4181330.html
Verrohung
Michelstadt: Kinder schlagen Schulraum kurz und klein
http://www.morgenweb.de/region/rhein_neckar_ticker/Mannheimer_Morgen/22520_Michelstadt:_Kinder_schlagen_Schulraum_kurz_und_klein_.html
Philippinen
Korallenriff zerstört wegen Boxkampfs im Fernsehen
http://nachrichten.rp-online.de/panorama/korallenriff-zerstoert-wegen-boxkampfs-im-fernsehen-1.1228228
http://latina-press.com/news/87368-panama-kohlefrachter-zerstoert-korallenriff-auf-den-philippinen/
Landlust: Gegentrend ins Grüne
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e2499f394d.0.html
Esskultur
Tatar und Tataren
http://www.journal-frankfurt.de/?src=gastro_news_einzel&id=13139&newsletter_id=472
(Ein Redner, wie er in Deutschland vermutlich noch fehlt…;-))
Black US Patriot Don't Take No Shit off Muslims - Telling it it like is!
http://www.youtube.com/watch?v=7jCaZpp_QQg
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Lépante et sa signification actuelle
Lépante et sa signification actuelle
par Jean-Gilles MALLIARAKIS
Comme tous les événements historiques, comme tous les anniversaires, la bataille de Lépante peut prêter à des discours extrêmement contradictoires. La victoire navale de la flotte commandée par Don Juan d'Autriche remonte au 7 octobre 1571. Certains commémoreront donc cet automne son 440e anniversaire. Sur le fond, on doit leur donner, par avance, raison. Rien ne se révèle pire que l'oubli, pas même les contresens d'un soir, d'une manifestation ou d'un discours. Oswald Spengler considérait, et il écrivit un jour "qu'au dernier moment c'est toujours un peloton de soldats qui sauve la civilisation". On a bien oublié de nos jours ce représentant de la révolution conservatrice. Et cette conception héroïque disconvient à notre époque où on se préoccupe plus de sécurité alimentaire que de défense des frontières.
Un petit mot quand même sur ce premier défi lancé à l'empire ottoman. Depuis le salutaire coup d'arrêt donné, sur l'Adriatique, par Skanderbeg (1405-1468) au XVe siècle (1), les armées de la Sublime Porte semblaient aux Européens pratiquement invincibles. Si l'on accorde la première place à l'action militaire, on ne peut que saluer cette expédition partie de Messine. Elle infligea une défaite matériellement considérable à la marine turque. Sur une flotte de 300 bâtiments, celle-ci subit la destruction de 50 navires et la capture de 100 par les chrétiens coalisés. 15 000 captifs européens furent libérés. Au nombre des 8 000 blessés occidentaux on doit rappeler au moins le nom de Cervantès.
On a présenté cette opération comme une sorte de 13e croisade. Et feu Oussama bin Laden la qualifierait certainement ainsi. Honnêtement toutefois, cette numérotation ne veut pas dire grand-chose, à moins de s'en tenir à la définition faussement stricte qu'on donne classiquement : Urbain II au concile de Clermont en 1095 aurait donné le signal de la première, oublions la quatrième et l'abomination de 1204 (2), retenons que le pontificat romain de saint Pie V (1567-1572) préconisa celle-ci, effectivement aboutie à Lépante. Soulignons que la résistance chrétienne à l'expansion de l'islam et aux persécutions des califes et de émirs avait commencé beaucoup plus tôt. Et elle reprendra.
En l'occurrence cette victoire de l'occident appartient à la gloire de l'Espagne. Le règne de Philippe II est ordinairement présenté aujourd'hui sous le jour le plus négatif. Lorsque le réalisateur indien Shekhar Kapur consacra en 2007 un [excellent] film à la gloire d'Elizabeth Ire et à son "Âge d'or" on doit déplorer qu'il présente, à l'inverse, la Cour de Madrid et tous les catholiques comme un ramassis de benêts obscurantistes. Une telle impression mensongère s'impose efficacement au spectateur mal informét. Or, s'il importe, par ailleurs, de cerner la provenance des mythes mémoriels, et si la tâche des historiens consiste à leur tordre le cou, la question la plus urgente porte sur leurs conséquences actuelles. Les pays protestants de l'Europe du nord ont été confrontés aux mêmes périls, et ils le seront plus encore dans les temps à venir.
Au moment où le Pape appelait à la lutte contre la menace islamique qui pesait au XVIe siècle sur l'Empire vénitien, d'autres croyaient nécessaire d'attiser les guerres de religion qui dévastaient la France et qui, deux générations plus tard, ruineront l'Allemagne. Le "roi très chrétien", en l'occurrence les trois derniers Valois, quoique le royaume des Lys ait atteint les rives de la Méditerranée, s'abstint de participer à une ligue, où s'impliquèrent au contraire toutes les nationalités de l'Europe du sud. Celle-ci se constitua solennellement en mai, on ne l'a pas célébré. Elle assemblait Venise et Gênes, le duché de Savoie et le royaume de Naples, le roi d'Espagne, les États pontificaux, et les chevaliers de Malte. Cette coalition manqua de cohésion au-delà de la bataille. Elle renonça même après sa victoire à l'objet qui l'avait vu naître : la menace ottomane sur Chypre. La Sérénissime république de Vénitiens, dont la préoccupation commerciale dominait la politique, céda en 1573 l'île d'Aphrodite aux sultans de Constantinople. Le trône d'Osman était occupé par le fort médiocre Sélim II l'Ivrogne. Son empire ne fut sauvé que par un Slave de Bosnie le grand vizir Mehmed-pacha Sokolli. (3)
Tout ceci peut paraître bien lointain. J'avoue la faiblesse de considérer qu'il s'agit d'un scénario parfaitement cohérent et actuel. Chypre resta captive entre les mains de son conquérant pendant 300 ans, comme l'Espagne avait subi 800 ans le joug islamique. (4) Il vaut mieux ne jamais perdre les guerres, et même quand on l'emporte il faut savoir consolider sa victoire et gagner la paix.
Au-delà de tels truismes eux-mêmes oubliés, les souvenirs événementiels demeurent également indispensables. La résistance chrétienne que représente Lépante sera continuée, plus tard, par l'Autriche des Habsbourg en Europe centrale et dans les Balkans, puis par la Russie des tsars.
Aujourd'hui où l'on nous berce de "l'union pour la Méditerranée", autre nom du projet "Eurabia", on veut nous faire oublier au-delà même des batailles la vraie menace d'autodestruction, pire encore que de conquête, qui pèse sur tous les Européens. Baisser la garde face au choc des civilisations, forme un seul et même projet avec celui d'effacer nos racines et de renoncer à nos libertés.
JG Malliarakis
Apostilles
- Sur ce héros [oublié] de la chrétienté, vainqueur des Turcs, on lira avec plaisir le livre de Camille Paganel, "Histoire de Skanderbeg".
- On se reportera utilement à la petite "Histoire de l'empire Byzantin" de Charles Diehl.
- Issu du cruel mais efficace système appelé "devichirmé" – la cueillette – cet enfant arraché à sa famille, islamisé de force et formé pour servir de cadre à l'État, sera grand vizir de trois sultans successifs. Sur 26 grands vizirs dont on connaît l'origine, 11 semblent avoir été albanais, 6 grecs, 5 turcs, les autres tcherkesses, italiens, caucasiens ou serbes. C'est cela qui a permis à cet empire de durer.
- cf. "La Conquête de l'Espagne par les Arabes" par Jules de Marlès.
Si cet article vous a intéressé ...
vous aimerez certainement "La Question turque et l'Europe" par JG Malliarakis
Du même auteur, vient de paraître "L'Alliance Staline Hitler".
Puisque vous appréciez l'Insolent
Adressez-lui votre libre contribution financière !
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mercredi, 01 juin 2011
Le face à face russo-chinois
Le face à face russo-chinois : le « vide » sibérien face « au trop plein » chinois
par Marc ROUSSET
La Russie coopère avec la Chine dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghaï (O.C.S.) qui vise à empêcher toute incursion de l’O.T.A.N. (ou des États-Unis seuls) en Asie centrale. Mais parallèlement, Moscou est très préoccupée de la montée en puissance de la Chine avec qui elle partage 4 300 km de frontières communes. La Russie ne peut oublier que les seules invasions du territoire russe qui aient réussi venaient toujours de l’Est. Moscou est donc de facto très ouvert à toute coopération européenne qui lui permet d’accroître l’encadrement international de la puissance chinoise émergente et également de renforcer sa capacité à défendre les richesses et le potentiel économique de la Sibérie, l’enjeu du XXIe siècle entre la Grande Europe de Brest à Vladivostok et la Chine.
J’ai à maintes reprises demandé aux puissances occidentales de ne pas identifier le communisme soviétique à la Russie et l’histoire de la Russie » a pu dire Alexandre Soljenitsyne. La Russie est en fait la sentinelle de l’Europe face à la Chine et à l’Asie centrale. L’Europe doit se considérer comme l’« Hinterland » de la Russie et voir dans la Sibérie le « Far East » de la Grande Europe. L’Europe ne va pas de Washington à Bruxelles, mais de Brest à Vladivostok. En Sibérie, en Asie centrale, l’Européen, c’est le Russe ! Ces thèmes ont été abordés dans mon ouvrage La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou. Il est donc intéressant de s’interroger sur ce que certains ont appelé le « péril jaune » pour le monde européen, suite au déséquilibre structurel démographique entre la Chine et la Russie et au « vide sibérien » face au « trop plein » chinois.
La démographie chinoise
La population de la République populaire de Chine s’élevait fin 2010 à 1 341 000 000 d’habitants. Si l’on y rajoute Hong Kong, Macao et Taïwan, la population de la Chine est la plus grande du monde et s’élève à 1 370 000 000 d’habitants, soit plus du cinquième de l’humanité.
La baisse rapide de la mortalité et le retard du contrôle des naissances sous Mao Tsé-Toung, encourageant un temps les Chinois à procréer une armée de « petits soldats » ont contribué à une forte croissance démographique. En 1953, la Chine totalisait seulement 582 000 000 habitants.
Toutefois, selon les dernières projections démographiques de l’O.N.U. (2008), la population chinoise pourrait ne jamais atteindre 1 500 000 d’habitants, plafonnant à 1 460 000 000 en 2035 avant d’amorcer une décroissance. La politique de l’enfant unique pratiquée par la Chine depuis 1979 sur la décision de Deng Xiao-Ping a porté ses fruits : quatre cents millions de naissances auraient été évitées en vingt-cinq ans. Le taux de fécondité a atteint une moyenne de 1,77 enfant par femme entre 2005 et 2010 quand il était de 4,77 entre 1970 et 1975 et déjà de 2,93 enfants par femme en moyenne les cinq années suivantes.
Il faut bien mesurer les limites de la politique de l’enfant unique. Dès sa mise en place, la loi obligeant tous les Chinois mariés à n’avoir qu’un seul enfant a été battue en brèche par deux exceptions de taille : les couples de paysans avaient droit à deux enfants si le premier s’avérait être une fille, et les ethnies non Han n’étaient pas soumises à la loi car menacées puisque minoritaires. D’autre part, seules les zones urbaines et les six provinces relevant du pouvoir central ont été soumises à la loi de l’enfant unique. Cet ensemble constitue 35 % seulement de la population chinoise totale. La totalité de la Chine a donc, en réalité, 1,47 enfant par couple.
En 2002, une loi autorisait un couple à avoir plusieurs enfants moyennant une taxe de six cents euros par enfant supplémentaire. Depuis juillet 2007, le gouvernement central autorise les couples composés de deux enfants uniques à avoir, eux-mêmes, deux enfants. Une ville comme Shanghaï, dont le niveau de vieillissement de la population est l’un des plus élevé du pays, est allée plus loin en 2009. Elle encourage les couples à avoir deux enfants en supprimant notamment les aides sociales allouées jusque là aux couples sans enfants.
Le gouvernement chinois aurait ainsi tendance à assouplir la politique de l’enfant unique. La Chine est tiraillée entre deux maux, surpopulation et déséquilibre entre les sexes, vieillissement de la population provoqué par un faible taux de la natalité. Les plus de 65 ans étaient cent millions en 2008; ils seront trois cent quarante millions en 2050, soit près de 25 % de la population. La réalité compliquée de la question démographique chinoise ne préjuge pas de ce que décidera finalement le gouvernement chinois. Un fait structurel et objectif demeure : il y aura toujours plus d’un milliard de Chinois au Sud de la Sibérie. Le déséquilibre structurel démographique de l’ordre de 1 à 10 avec la Russie est d’autant plus préoccupant que, comme le disait Aristote, « la nature a horreur du vide ».
Évolution et perspectives de la démographie russe
Le début du déclin démographique russe coïncide avec l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir (1985 – 1991), c’est-à-dire avec la mise en place de la Perestroïka suivie de l’effondrement du système soviétique. En 1990, la Russie comprenait cent quarante-neuf millions d’habitants, cent quarante-cinq millions d’habitants en 2001 et cent quarante-deux millions en 2007, soit sept millions d’habitants en moins de vingt ans, un rythme de croisière de disparition du peuple russe de 400 000 citoyens de moins chaque année. En fait, le rythme de disparition était d’environ 800 000 habitants par an car, depuis la fin de l’U.R.S.S., 400 000 Russes ont quitté chaque année les ex-républiques soviétiques pour la mère patrie.
Au début des années 2000, selon Boris Revitch du Centre de démographie russe, l’espérance de vie était de 59 ans pour un homme à la naissance, soit vingt ans de moins qu’en Europe occidentale, pour plusieurs raisons : l’alcoolisme (34 500 morts par an), le tabagisme (500 000 morts par an), les maladies cardio-vasculaires (1 300 000 de morts par an), le cancer (300 000 morts par an), le S.I.D.A., les accidents de la route (39 000 morts par an), les meurtres (36 000 morts par an), les suicides (46 000 décès par an), la déficience du système de santé qui faisait la fierté de l’U.R.S.S. et qui était devenue une catastrophe sanitaire avec, par exemple, une mortalité infantile (11 pour 1000), deux fois plus élevée que dans l’U.E.
Tandis que de plus en plus de Russes mouraient, de moins en moins naissaient. À la fin des années 1990, il y avait au minimum trois millions d’I.V.G. par an en Russie, pour un million de naissances, avec un taux de fécondité tombé au plus bas en 1999 à 1,16 enfants par femme. L’habitat trop exigu dans les grands immeubles du système soviétique contribuait à la nouvelle habitude de l’enfant unique.
Dans son discours au Conseil de la Fédération en mai 2006, le président Poutine a confirmé la mise en place d’une politique nataliste par son bras droit Dimitri Medvedev, en aidant les jeunes couples à faire un second, voire un troisième enfant. Une batterie de mesures a été prise pour aider à la natalité. Les plus importantes sont des primes financières de l’État, des avantages fiscaux, mais aussi des aides au crédit et au logement. Les résultats du plan Medvedev couplés avec une politique migratoire de Russes de l’ex-U.R.S.S. et de nombreux Ukrainiens ont été fulgurants. La population a décru de 760 000 habitants en 2005, 520 000 habitants en 2006, 238 000 en 2007, 116 000 en 2008. En 2009 avec 1 760 000 naissances, 1 950 000 décès, 100 000 émigrants et 330 000 naturalisations, la population russe a augmenté pour la première fois depuis quinze ans de quelque 50 000 habitants. Le taux de fécondité de 1,9 enfant par femme en 1990, tombé à 1,1 enfant par femme en 2000 était remonté à 1,56 enfants par femme en 2009, soit un taux similaire à celui de l’Union européenne de 1,57 enfants par femme. Bien que le nombre d’avortements ait diminué, on recensait encore en 2008 1 234 000 avortements pour 1 714 000 naissances.
D’ici à 2050, la démographie russe va donc être soumise à deux forces contradictoires : d’une part, la politique nataliste gouvernementale, l’opinion publique hostile à l’immigration non russe, la construction en plein essor, les améliorations en matière d’éducation, d’agriculture et de santé (les quatre « projets nationaux »), le retour aux valeurs traditionnelles, à la religion orthodoxe et d’autre part l’effet d’hystérésis, suite à la chute de l’U.R.S.S., qui correspond à un rétrécissement structurel de la strate de population en âge de procréer (1), les influences néfastes de l’Occident et de sa « culture de mort » (libéralisation de la contraception, de l’avortement, de l’homosexualité, féminisme et travail des femmes, regroupement des populations dans les métropoles, destruction des petits agriculteurs, allocations familiales attribuées de plus en plus aux populations immigrées)
Trois prévisions démographiques majeures ont été envisagées pour l’année 2030 en 2010 par le Ministère russe de la Santé.
Selon une prévision estimée mauvaise, la population devrait continuer à baisser pour atteindre 139 630 000 en 2016 et 128 000 000 d’habitants en 2030. Le taux d’immigration resterait « faible » autour de 200 000 par an pour les vingt prochaines années.
Selon une prévision estimée moyenne, la population devrait atteindre 139 372 000 habitants en 2030. Le taux d’immigration serait contenu à 350 000 nouveaux entrants par an.
Selon une prévision haute, la population devrait augmenter à près de 144 000 000 habitants en 2016 et continuer à augmenter jusqu’à 148 000 000 en 2030. Le taux d’immigration serait plus élevé dans cette variante, soutenant la hausse de la population et avoisinerait les 475 000 nouveaux entrants par an. Sur vingt ans, on arriverait à une « immigration » équivalente à 8 % de la population du pays. Celle-ci serait principalement du Caucase et de la C.E.I., soit des populations post-soviétiques, russophones dont des communautés sont déjà présentes en Russie, et donc pas foncièrement déstabilisantes.
Pour l’année 2050, il nous paraît bien difficile pour ne pas dire impossible de se prononcer. Il semble donc plus raisonnable de retenir pour l’année 2050 dans les prévisions 2006 de l’O.N.U. (2), le point haut de 130 millions d’habitants, la prévision de l’O.N.U. étant de 107 800 000 habitants avec un point bas de 88 000 000 habitants.
L’enjeu de la Sibérie
Sibérie tient son nom de la petite ville de Sibir. L’étymologie du mot est incertaine, mais le terme pourrait provenir du turco-mongol sibir désignant un peuplement très dispersé. La Sibérie est la partie asiatique de la Fédération de Russie : une immense région d’une surface de 13 100 000 km2 (environ vingt-quatre fois la surface de la France) très peu peuplée (39 000 000 habitants soit environ 3 habitants au km2). Cette partie Nord de l’Asie représente 77 % de la surface de la Russie, elle-même deux fois plus grande que les États-Unis, mais seulement 27 % de sa population.
La Sibérie a les plus grandes forêts de la planète. L’intérêt économique majeur réside dans les richesses de son sous-sol, de pétrole et de gaz qui pourraient aller jusqu’au pôle Nord où la Russie a planté son drapeau par plus de 4 000 m de fond en juillet 2007. La Sibérie fournit de l’hydro-électricité et du charbon avec de riches bassins tels que celui du Kouzbass. Grâce à la Sibérie, avec cinq cents années de réserve, la Russie est le deuxième producteur mondial de charbon derrière les États-Unis. La Sibérie possède des gisements d’argent, d’or, d’uranium, de cuivre, de titane, de plomb, de zinc, d’étain, de manganèse, de bauxite, molybdène, de nickel… Un diamant sur quatre extrait dans le monde provient de Sibérie. Le réchauffement climatique ouvre la perspective d’exploitation d’autres immenses ressources en hydrocarbures. Moscou va être un acteur de premier plan dans la pièce qui va se jouer pour les ressources naturelles, la science et le transit maritime du XXIe siècle dans le Grand Nord.
La Sibérie d’aujourd’hui : un avant-poste des Européens face à la Chine
La Moscovie s’est construite contre les vagues déferlantes tartares et s’est toujours représentée comme une forteresse érigée au cœur d’un océan de plaines immenses et sans bornes. Les Russes ont colonisé la Sibérie, le Caucase et l’Asie centrale parce qu’ils étaient obligés de le faire. La Russie a connu pendant deux siècles le joug tartaro-mongol. La colonisation russe correspondait à des impératifs vitaux pour sa survie, à l’obligation géopolitique de trouver des frontières naturelles dont elle était dépourvue et qui était indispensable à sa protection. L’expansionnisme russe, contrairement à celui de l’Europe occidentale, était défensif et structurel.
Si les savants ont déclaré solennellement le paisible Oural au paysage ondulé, dont la pente ne devient raide que dans le nord, loin de la toundra, comme une ligne de démarcation entre l’Asie et l’Europe, les autochtones, eux, le considèrent comme une ligne de partage des eaux couverte de forêt, et rien de plus.
Les Russes se souviennent de Yermak comme d’un aventurier cosaque aussi remarquable que Magellan, d’un conquistador aussi intrépide que Cortez, car ce fut Yermak qui conduisit la première mission réussie dans la mystérieuse Sibérie, et qui inspira aux Russes l’idée de repousser leurs frontières de 6 200 km plus à l’Est, jusqu’à la côte asiatique du Pacifique. Trois fois dans l’histoire, la Sibérie fut traversée par des conquérants : par les hordes de cavaliers d’Attila et de Gengis Khan puis, en sens inverse, par le millier d’hommes de Yermak. C’est en 1558 qu’Ivan IV le Terrible accorde des privilèges d’exploitation des territoires situés à l’Est de l’Oural aux Stroganov, équivalents des Fugger, à la recherche de fourrures. Un mouvement est lancé qui conduira les cosaques sur les rives du Pacifique en 1639 (et même plus tard en Alaska). Tandis que Français et Allemands se disputaient quelques lambeaux de territoire en Italie et aux Pays-Bas, une poignée de cavaliers navigateurs explorateurs parcourait une étendue vaste comme vingt fois la France ou l’Allemagne, plusieurs centaines de fois l’Alsace, la Flandre ou le Milanais. À la fin du XVIIIe siècle, la Russie a conquis la Sibérie. Ce territoire reste aujourd’hui vide même si l’une des principales retombées du Transsibérien fut l’augmentation substantielle de la migration vers l’Est de l’Empire russe. 3 800 000 personnes émigrèrent vers la Sibérie entre 1861 et 1914 et contribuèrent à la russification des populations indigènes de Sibérie. Sans le Transsibérien, ces populations auraient émigré vers l’Amérique. La Sibérie ne comptait que 1 500 000 habitants en 1815, dix millions en 1914 et vingt-trois millions en 1960.
La nécessité de l’espace : une vérité qui n’est plus reconnue
Que depuis toujours la politique soit une lutte pour l’espace, pour acquérir une base, une place, que l’espace constitue l’alpha et l’oméga de toute vie, que la politique, la science, le commerce ne sont rien d’autre que l’acquisition de cet espace, voilà une vérité qui n’est plus reconnue.
Un avantage évident revient à qui, outre sa technicité, dispose aussi des matières premières nécessaires. Qui n’a que sa technique à offrir et doit importer les matières premières est désavantagé. C’est l’indépendance à long terme que de pouvoir se nourrir des produits de sa terre, que d’exploiter ses propres matières premières indispensables à la vie et à la protection, que de pouvoir se défendre avec des armes conçues et fabriquées chez soi. La certitude de pareils avantages, c’est un espace suffisamment grand qui la confère, si l’on s’en tient à l’exemple américain. A contrario, le Japon redeviendra à terme le vassal de la Chine simplement en raison du manque d’espace et donc de sa plus faible population par rapport à son futur suzerain.
L’espace contient tout ce dont nous avons besoin, même l’air que nous respirons et l’eau qui nous désaltère. Il constitue donc le bien suprême. Plus d’espace, c’est plus d’oxygène, plus de pain, plus de rivières et de forêts, plus de terrain pour bâtir sa maison, plus de terre pour les jardins, plus de possibilités de repos, plus de distance d’homme à homme, une sphère privée élargie pour chacun, plus d’occasions de fuir les bruits et l’intoxication des villes, plus de calme pour penser, élaborer des projets, travailler, rêver, réfléchir. C’est accroître tout ce qui rend la vie digne d’être vécue et qui, hélas, se fait de plus en plus rare. Renoncer à l’espace, c’est renoncer à la vie.
L’Eurasie, du Pacifique à la Baltique, peut contenir plus d’hommes que le territoire de l’Europe occidentale. Un droit à l’occupation doit donc être reconnu aux peuples européens sur l’espace allant du Sud du Portugal au détroit de Behring, en incluant le Nord-Caucase et la totalité de l’espace sibérien. Sur cet espace, cinq cents millions d’Européens et cent cinquante millions de Russes devraient pouvoir prolonger jusqu’à Vladivostok les frontières humaines et culturelles de l’Europe. Le grand défi de la Sibérie est son trop faible peuplement par trente-neuf millions de Russes avec le risque d’une colonisation rampante par la Chine. La Sibérie restera-t-elle russe et donc sous le contrôle civilisationnel européen ou deviendra-t-elle chinoise et asiatique ?
Les traités inégaux et l’actuelle frontière entre la Chine et la Russie
En 1689, suite à cinquante ans de confrontations armées inégales numériquement entre les cosaques et les Mandchous, les empires chinois et russe signent le traité de Nertchinsk : la Russie renonce à l’intégralité du bassin de l’Amour. L’empire Qing n’avait jamais occupé ces terres du nord, mais il ne souhaitait pas voir les Russes s’y installer. À partir du XVIIIe siècle, la Russie cherche cependant à devenir une puissance navale dans l’océan Pacifique; elle encouragea les Russes à venir s’y établir et développe une présence militaire dans la région. La Chine n’avait jamais gouverné réellement la région et les avancées russes passèrent inaperçues. Les habitants de ces territoires n’étaient pour la plupart pas des Hans, mais des Mandchous, des Tibétains ou des Turcs. Au milieu du XIXe siècle, le bassin de l’Amour restait ainsi une terre sauvage où sur un million de km2 ne vivaient pas plus de trente mille personnes.
Mais dans les années 1850, la donne géopolitique a changé, l’Empire chinois est affaibli. En 1842, la Chine, suite à la Guerre de l’Opium, avait cédé Hong Kong par le traité de Nankin. Une nouvelle expédition russe a lieu pour explorer la région du fleuve Amour. En 1858, la Chine doit signer le traité d’Aïgoun, considéré comme un des nombreux traités inégaux avec les puissances occidentales. La Russie prend le contrôle de la rive gauche de l’Amour, de l’Argoun à la mer. « La Russie a réussi à arracher à la Chine un territoire grand comme la France et l’Allemagne réunis et un fleuve long comme le Danube », commentait Engels dans un article. Deux ans plus tard, en même temps que le sac du Palais d’Été par la coalition franco-anglaise, la Russie confirme et amplifie ses gains par la convention de Pékin. Elle obtient la cession de la région de Vladivostok et Khabarovsk sur les rives droites de l’Amour et de l’Oussouri. Vladivostok qui était un village chinois du nom de Haichengwei « Baie des concombres de la mer » est fondée officiellement en 1860 et signifie « Seigneur de l’Orient ».
La Russie cherche plus tard à contrôler la Mandchourie pour protéger la Sibérie et élargir son ouverture sur l’océan Pacifique. Elle obtient la cession de Port-Arthur (Lüshunkou en chinois). La défaite face au Japon en 1905 ruine cette politique. La Russie renonce à la Mandchourie et doit céder Port-Arthur. Ce dernier retrouvera temporairement la souveraineté soviétique entre 1945 et 1955.
Dans les années 1960, les relations entre la Chine et l’U.R.S.S. se dégradent fortement et MaoTsé-Toung remet en cause les traités signés au XIXe siècle entre les empires russe et mandchou. À partir de 1963, les incidents frontaliers se multiplient. Dès 1964, le président Mao, dans un discours aux parlementaires japonais, fait allusion aux territoires perdus. Ces tensions aboutissent en 1969 à un affrontement armé pour le contrôle de l’île Damanski sur la rivière Oussouri qui fait des centaines de morts, en majorité chinois, mais n’aboutit pas à un nouveau tracé. L’U.R.S.S. envisage même de détruire préventivement les installations nucléaires chinoises. Dans les années qui suivent, la situation reste très tendue et n’évolue guère jusqu’aux années 1980.
À partir de 1988, à l’instigation de Mikhaïl Gorbatchev, les relations entre l’U.R.S.S. et la Chine se détendent et les négociations reprennent. Le 16 mai 1991, la Russie et la Chine signent un traité sur les frontières, qui laisse toutefois en suspens le sort de certains petits territoires disputés. Ces derniers points sont réglés par différents accords signés dans un contexte diplomatique nettement plus détendu. Le dernier traité est signé en 2004. À l’issue de ces règlements, la Chine a réalisé quelques gains territoriaux très mineurs par rapport aux traités antérieurs.
Le résultat final, c’est qu’aujourd’hui la frontière sino-russe est constituée de deux morceaux de longueurs très inégales situés de part et d’autre de la Mongolie. Elle est définie dans son intégralité depuis 2004. Le tronçon de l’Ouest ne mesure que 50 km. Le tronçon de l’Est mesure 4 195 km. C’est la sixième plus longue frontière internationale du monde. L’intégration des territoires frontaliers par les deux empires russe et chinois a été tout à fait différente. Les plaines du Nord-Est de la Chine ont été rapidement peuplées et mises en valeur par des colons chinois dès le début du XIXe siècle. Par contre, le peuplement de l’Extrême-Orient russe par des colons venus de Russie d’Europe a été moins important et beaucoup plus long (3). La différence entre les deux peuplements a donné naissance à une ligne de discontinuité de part et d’autre du fleuve Amour et de la rivière Oussouri : d’un côté, sept millions de Russes, de l’autre, plus de soixante millions de Chinois vivant dans les provinces frontalières du Jilin et du Heilongjiang. Les manuels d’histoire chinois apprennent aux écoliers que l’Extrême- Orient russe a été pris par la force à La Chine qui a signé les traités sous la menace.
Le danger chinois démographique et économique à court terme en Extrême-Orient et en Sibérie russe
En Russie, l’opinion publique est hostile à l’immigration. Contrairement aux affabulations de l’Occident, même si le « péril jaune » est très réel à terme, plus particulièrement en Sibérie et en Extrême-Orient, il y a à ce jour en Russie, un maximum de 400 000 Chinois, selon Zhanna Zayonchkouskaya, chef de Laboratoire de migration des populations de l’Institut national de prévision économique de l’Académie des Sciences de Russie, et non pas plusieurs millions comme cela a pu être annoncé. Les Russes ont veillé au grain et ont pris des mesures très sévères pour éviter une possible invasion. La seule immigration qui a été favorisée est le rapatriement de Russes établis dans les anciennes républiques soviétiques (Kirghizistan, Kazakhstan, Pays baltes, Turkménistan. ). Des villes comme Vladivostok, Irkoutsk, Khabarovsk, Irkoutsk Krasnoïarsk… et même Blagovetchensk, à la frontière chinoise, sont des villes européennes avec seulement quelques commerçants ou immigrés chinois en nombre très limité. Une invasion aurait pu avoir lieu en Extrême-Orient dans les années 1990, tant la situation s’était dégradée. Il est à remarquer que les migrants chinois de l’époque ont profité du laxisme et de l’anarchie ambiante pour filer à l’Ouest de la Russie. Être clandestin n’est pas aisé aujourd’hui en Extrême-Orient et en Sibérie : la frontière est relativement imperméable; le risque est grand; les hôtels sont sous contrôle étroit; le chaos qui suivit l’éclatement de l’U.R.S.S. est déjà loin.
Il n’en reste pas moins vrai qu’un climat d’hostilité, voire de peur, s’est développé envers les Chinois chez les Russes d’Extrême-Orient qui a été largement utilisé dans le débat russe sur les orientations de politique étrangère (3). En 2001, le XVe congrès du Parti communiste chinois avait décidé d’une stratégie de consolidation de la présence chinoise à l’étranger, en encourageant la population à émigrer. Pékin avait fait savoir à Moscou qu’il n’appuierait sa candidature à l’O.M.C. que contre la promesse de ne pas réglementer l’entrée de la main-d’œuvre chinoise sur le marché du travail russe. Le ministre russe de la Défense, Pavel Grachev, avait pu déclarer : « Les Chinois sont en train de conquérir pacifiquement les confins orientaux de la Russie ». Et, selon un haut responsable russe des questions d’immigration, « nous devons résister à l’expansionnisme chinois ». Le problème est d’autant plus grave, au-delà du taux de la natalité, que la région se vide et que de nombreux Russes repartent en Russie de l’Ouest. Ces dernières années, la région de Magadan a été délaissée par 57 % de sa population, la péninsule du Kamtchaka par 20 % et l’île Sakhaline par 18 %. La densité moyenne en Extrême-Orient est de 1,2 habitant au kilomètre carré contre une moyenne nationale de 8,5. Bref, selon les prévisions les plus pessimistes, l’Extrême-Orient russe peuplé de 6 460 000 personnes au 1er janvier 2010 pourrait ne compter que 4 500 000 habitants en 2015, contre 7 580 000 au plus haut.
Sur le plan économique, en 2002, selon l’analyste Andreï PIontkovsky, 10 % seulement des échanges de l’Extrême-Orient russe se faisaient avec les autres régions de Russie. 90 % des achats extra-provinciaux venaient de Chine, Corée du sud ou Japon à cause du coût prohibitif du fret aérien ou ferroviaire avec l’Ouest de la Russie. À Vladivostok, Khabarovsk, et à Irkoutsk en Sibérie, la plupart des voitures avaient le volant à droite parce qu’elles venaient directement du Japon où l’on conduit à gauche. Des mesures ont été prises tout récemment par les autorités, non sans difficultés, pour favoriser l’achat de voitures russes et abaisser le coût du fret.
La structure des échanges commerciaux bilatéraux avec la Chine s’est renversée depuis la fin de la guerre froide. La Russie devient le « junior partner » de la Chine. Dans les exportations russes vers la Chine, les matières premières dominent : produits minéraux (56,4 %) en 2008, principalement pétrole et dérivés; bois et dérivés (15,5 %); produits de la chimie (13,9 %); métaux et dérivés (5,3 %); seulement 4,4 % pour les machines, l’équipement et les moyens de transport. Les exportations chinoises vers la Russie sont, pour l’essentiel, constituées de ces derniers articles(53,9 %), ainsi que de métaux(8,4 %), de produits chimiques (6,8 %) et de textiles (15,1 %). Les autorités russes ne se satisfont visiblement pas de cet état de fait. Le Kremlin n’accepte pas que la Russie devienne un réservoir de matières premières pour la Chine et insiste constamment sur la nécessité de corriger la structure des exportations russes.
La Russie s’efforce aussi d’orienter les investissements chinois de façon à endiguer la désindustrialisation de l’Extrême-Orient russe. Plus globalement, le Kremlin est convaincu que fermer l’Extrême-Orient et la Sibérie à la Chine et à d’autres partenaires étrangers (Corée, Japon, pays d’Asie du Sud-Est ) reviendrait à les condamner à terme, voire à les perdre en les rendant plus vulnérables aux appétits territoriaux d’autres pays de la région, la Chine en premier lieu. En revanche, mettre en concurrence plusieurs pays étrangers dans cette région permet d’espérer qu’aucun d’entre eux « ne parviendra à atteindre l’hégémonie »; de plus, si les relations avec la Chine devaient se détériorer, la Russie aurait acquis la possibilité de défendre plus efficacement ses zones frontalières puisqu’elle les aura mieux développées. Moscou, on le voit, n’écarte pas complètement la perspective d’une réouverture des problèmes territoriaux avec la Chine, malgré le règlement du litige frontalier en 2008 et l’engagement des deux pays, dans leur traité d’amitié et de bon voisinage, à s’abstenir de toute revendication territoriale mutuelle.
Ce souci russe en Asie orientale apparaît encore plus nettement en Asie centrale. Dans cette région, Moscou ne se sent plus aussi sûr que par le passé de la force de ses moyens d’influence (minorités russes, liens historiques et économiques…). La Chine a considérablement étoffé sa présence économique dans cette zone depuis le début des années 2000 et semble en passe de supplanter la Russie comme premier partenaire commercial des États centre-asiatiques. Face à la force de frappe financière et économique de la Chine, la Russie va-t-elle longtemps pouvoir faire le poids ? Au sein de l’O.C.S., à l’heure de la crise économique globale, c’est Pékin qui a occupé le terrain en consentant aux membres de l’Organisation des prêts d’un montant de dix milliards de dollars. La situation est encore plus grave, aux yeux de Moscou, dans le domaine énergétique : la politique de Pékin va directement à l’encontre de la stratégie du Kremlin, déterminé à contrôler le plus possible les hydrocarbures de la zone Caspienne/Asie centrale afin de conforter ses positions face aux clients européens. Le lancement, fin 2009, du gazoduc Turkménistan – Ouzbékistan – Kazakhstan – Chine qui s’ajoute à l’oléoduc kazakho-chinois ne réjouit pas plus la Russie que les tubes Caspienne – Turquie contournant son territoire promus dans les années 1990 par les États-Unis. Au point que certains experts russes estiment que Moscou pourrait être tenté de fomenter des troubles dans le Turkestan oriental pour faire dérailler les accords énergétiques Chine – Asie centrale.
Les visées chinoises inéluctables à moyen terme sur la Mongolie extérieure et à très long terme sur la Sibérie
Le temps n’est plus où la Russie débordait de forces vives, jusqu’à pouvoir sacrifier vingt millions d’hommes dans la lutte contre le nazisme. On comprend mieux pourquoi les responsables russes continuent de refuser pour le moment de vendre certains matériels de portée stratégique tels que les chasseurs bombardiers de type TU 22 ou TU 95, ou encore des sous-marins de quatrième génération de la classe « Amour » ou « Koursk ». Selon le chancelier Bismarck, « l’important, ce n’est pas l’intention, mais le potentiel » et comme chacun sait, l’histoire n’est pas irréaliste (Irrealpolitik) et droit-de-l’hommiste, mais réaliste (Realpolitik) et imprévisible.
La montée en puissance de la Chine ne se traduira pas seulement par le remplacement progressif de l’anglo-américain par le mandarin en Asie, mais aussi par des visées territoriales.
L’expansionnisme nationaliste chinois se traduit d’une façon forte et brutale pour mater dans l’œuf et empêcher toute velléité de résistance, aussi bien au Tibet qu’au Xinjiang. Le chemin de fer à 6 200 000 dollars qui relie Pékin à Lhassa renforce l’emprise de la Chine sur le Tibet et sa capacité de déploiement militaire rapide contre l’Inde. Il est probable qu’après avoir maintenant récupéré Hong Kong et Macao de façon pacifique et selon les traités, la Chine a déjà et aura comme première préoccupation de rétablir sa souveraineté sur l’île de Taïwan. Avec ses 1 400 missiles pointés vers « l’île rebelle », Pékin a menacé d’écraser sous le feu ses « frères » taïwanais, s’ils devaient proclamer leur indépendance. Dans les faits, la réunification avec Taïwan est bel et bien en marche. Le mandarin est la langue officielle à Taïwan. Les vols aériens et les communications ont été progressivement rétablis avec le continent. La symbiose est de plus en plus étroite entre les deux économies
Une fois Taïwan sous sa coupe, la Chine cherchera tout naturellement à récupérer la Mongolie extérieure cédée par la Chine à la Russie en 1912 et devenue ensuite une république populaire, puis un État indépendant lors du démantèlement de l’U.R.S.S. « La Chine va d’abord s’occuper de Taïwan, puis ce sera notre tour » a pu dire B. Boldsaikhan, chef politique en Mongolie extérieure du mouvement Dayar Mongol. État de 1 535 000 km2, sous-peuplée avec seulement 2 800 000 habitants, dotée de très riches gisements aurifères et d’uranium, la Mongolie extérieure, pendant de la Mongolie intérieure autonome chinoise, est déjà contrôlée économiquement par les Chinois, quelque 100 000 Russes ayant fait très rapidement leurs valises en 1990. La Mongolie extérieure sera un jour inéluctablement envahie comme le Tibet et, au-delà de quelques protestations américaines, la Chine rétablira en fait une souveraineté légitime historique sur l’ensemble de la Mongolie qui date de la soumission de la Mongolie aux Mandchous en 1635. Gengis Khan est considéré en Chine comme un héros de la nation chinoise; un mausolée lui a été construit à Ejin Horo, dans la province chinoise de Mongolie intérieure, pour le huit centième anniversaire de sa naissance.
Puis ce sera le tour de l’Extrême-Orient russe. Selon Andreï Piontkovsky, directeur du Centre d’études stratégiques de Moscou, c’est la Chine de l’Orient et non pas l’Occident qui représente la menace stratégique la plus sérieuse pour la Russie. Ces revendications s’inscrivent dans le droit fil du concept stratégique « d’espace vital » d’une grande puissance qui, selon les théoriciens chinois, s’étend bien au-delà de ses frontières.
La Russie et la Chine occupent ensemble un espace géographiquement continu entre la mer Baltique et la Mer de Chine de 26 600 000 km2, habités par 1 400 000 000 personnes. Des similitudes apparaissent lors de l’analyse de l’histoire de ces deux grands et complexes blocs géopolitiques. Tous deux s’étaient constitués au détriment de l’empire nomade des Mongols, dont la Mongolie enclavée entre la Chine et la Russie, constitue le dernier vestige, avec la Mongolie intérieure, rattachée à la Chine, et la Bouriatie faisant partie de la Russie. Tous deux possèdent une zone périphérique, peu peuplée et sous-exploitée (la Sibérie et l’Extrême-Orient pour la Russie, le Tibet et le Xinjiang pour la Chine). Cependant, la Chine est plus peuplée que la Russie. Son poids démographique constitue en même temps un atout (le marché le plus grand de la planète) et un handicap majeur (le pays est surpeuplé et proche de la saturation). Certains spécialistes estiment que le seuil de l’auto-suffisance chinoise se trouve à 1 500 000 000 habitants. En Sibérie et en Extrême-Orient, il y a tout ce qui manque à la Chine : les hydrocarbures, les matières premières et l’espace pour développer l’agriculture. Un paradoxe se dessine, car la Russie est un géant géographique et la Chine manque d’espace. Ces deux ensembles géopolitiques sont donc condamnés soit à collaborer, soit à s’affronter. On se rappellera que le projet communiste a réuni ces deux géants géopolitiques pendant onze ans. La perspective d’un tel rapprochement était devenue le pire des cauchemars pour les responsables occidentaux et américains.
Le retour de la Russie sur le Pacifique était logique et inévitable. Cependant, avec un déclin démographique, la Russie est-elle capable de mettre seule en valeur la Sibérie ? Il n’est pas suffisant d’avoir une volonté politique, il faut également disposer de moyens. C’est pourquoi l’affrontement paraît à long terme inéluctable. Il est clair que l’O.C.S. n’est qu’une parenthèse tactique pour les deux futurs adversaires afin de mieux pouvoir contrer l’Amérique en Asie centrale. La puissance balistique de la Russie avec ses 2 200 têtes nucléaires est dans un horizon prévisible la seule garantie de non invasion de la Sibérie par la Chine.
Une leçon à méditer…
Selon Hélène Carrère d’Encausse, la Sibérie est « un espace vide aux abords d’une Chine surpeuplée » (4). Si l’Europe se considère à terme comme l’Hinterland de la Russie et ne se laisse pas envahir par l’immigration extra-européenne en préservant sa civilisation, elle peut constituer avec la Russie la Grande Europe qui serait une forteresse inexpugnable face à la Chine, l’Islam et l’Asie centrale. Dans ce cas, la Sibérie pourrait rester sous contrôle civilisationnel russe et donc européen.
Le schéma alternatif, c’est que les cent quarante millions descendants des Scythes soient envahis par un milliard et demi de Chinois qui brûlent de passer l’Amour tandis que l’Europe, déversoir naturel de l’Afrique, comme l’a d’ailleurs explicité le Libyen Kadhafi, est tout aussi menacée !
Pour ceux qui trouveront ces propos bien pessimistes, je souhaiterais leur rappeler cette magnifique exposition du musée Guimet : « Kazakhstan : Hommes, bêtes et dieux de la steppe ». Il fut un temps, dès le deuxième millénaire avant notre ère, où le Kazakhstan et l’Ouzbékistan étaient le domaine non des Asiates, mais des Aryens : les Scythes. D’origine et de langue indo-européennes, décrits par Aristote citant Hérodote comme ayant des « cheveux blonds et blanchâtres », les Scythes nomadisaient de l’Ukraine à l’Altaï. Leur civilisation était très riche et d’une rare finesse (art funéraire, maîtrise des métaux précieux, travail des objets utilitaires…). Comment une civilisation aussi brillante dont les chefs entreprenants et guerriers ne craignaient rien tant que mourir dans leur lit, ont-ils disparu ? Sans doute ont-ils été victimes de ce que les Slaves appellent « la peste blanche », la dénatalité. Et son inéluctable corollaire, la submersion par des ethnies à la natalité galopante et l’inévitable métissage. Dans leur match démographique contre la déferlante asiatique, les Scythes ne pesèrent pas lourd. Les hordes tartares les avalèrent et le génie de la race se tarit.
Une leçon à méditer pour les Européens de l’Ouest face à l’Afrique et pour les Russes en Sibérie face au trop plein chinois.
Marc Rousset
Notes
1 : Hélène Carrère d’Encausse, La Russie entre deux mondes, Fayard, 2009, p. 65.
2 : cf. le rapport de l’O.N.U., World Population Prospects : the 2006 revision.
3 : Sébastien Colin, « Le développement des relations frontalières entre la Chine et la Russie », dans les Études du C.E.R.I., n° 96, juillet 2003.
4 : Hélène Carrère d’Encausse, op. cit., p. 172.
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mardi, 31 mai 2011
Krantenkoppen - Mei 2011 (7)
Die ‘magere’ is Alic Fikret, een man met een aangeboren afwijking. Hij komt glimlachend, als uitverkorene, tot tegen de draad gewandeld. Die glimlach is natuurlijk niet meer te zien op de gemonteerde beelden die de wereld rond gingen.
Na montage lijkt het erop dat een groep uitgemergelde mensen zich tegen de draad drukt, reikend naar de vrijheid. Het beeld roept een associatie op met de concentratiekampen van de Nazi’s. Het kon niet anders of de Serviërs waren volop bezig met een ‘Endlösung’ …"
Zij (Nederlandse ex-blauwh...elmen) hebben mij verteld dat Dutchbat eerder zichzelf moest beschermen tegen de moslims dan de moslims tegen de Serviërs. Zo heeft volgens hen bijvoorbeeld het Bosnisch-Servische leger de moslimvrouwen en -kinderen voedsel en water gebracht."
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lundi, 30 mai 2011
Krantenkoppen - Mei 2011 (6)
http://www.ftm.nl/original/rebellen-van-de-eerlijke-cola.aspx
De reactie van de supermarkten – ze willen van besmet kippenvlees af – vond ik hypocriet en exemplarisch voor de gecorrumpeerde voedselindustrie. Natuurlijk, wie niet? Maar begin eens met normale prijzen te betalen. Kip is de afgelopen 50 jaar immers alleen maar goedkoper geworden."
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dimanche, 29 mai 2011
Der Fall Strauss-Kahn: in dubio pro reo
Der Fall Strauss-Kahn: In dubio pro reo
Ex: http://www.jungefreiheit.de/
Die USA haben in den letzten Tagen gleich zwei schreckliche Verbrecher zur Strecke gebracht: Der eine heißt Osama Bin Laden und war der gefährlichste Top-Terrorist der Welt; der andere ist Dominique Strauss-Kahn, war bis vor kurzem IWF-Chef und galt als aussichtsreichster Präsidentschaftskandidat der französischen Sozialisten. Der eine wurde erschossen, weil er durch seine Anschläge mehrere tausend Menschen getötet hat; der andere konnte lebendig gefangen genommen und der Weltöffentlichkeit in Handschellen präsentiert werden – ihm drohen rund 75 Jahre Haft, weil er ein farbiges Zimmermädchen, „womöglich Muslimin“ (Alice Schwarzer), angeblich sexuell belästigt und zu vergewaltigen versucht hat.
In Frankreich bricht in den Medien eine Debatte über Sex und Macht und die Affären von Politikern los, Feministinnen demonstrieren wieder gegen die sexuelle Erniedrigung von Frauen, und in Deutschland sekundiert man brav und sieht – sehr originell – das „Ende des alten Männerbildes“ heraufziehen, wie etwa Sascha Lehnartz in der Welt, deren Online-Ausgabe ihre Leser(innen) fragt, ob sie auch schon einmal Opfer sexueller Belästigung am Arbeitsplatz wurden.
Die gutmenschliche Öffentlichkeit hat ihr Urteil gesprochen
Zwar gab es einige Parteifreunde Strauss-Kahns, die anfangs über einen Bestechungsskandal nachdachten, mit dem Sarkozys möglicher Konkurrent ausgeschaltet werden sollte, aber diese Gedanken wurden sofort als Verschwörungstheorien abgetan – während ein paar versprengte Juristen, die hier und da in deutschen Talkshows das Wort „Unschuldsvermutung“ aussprachen, eine ähnliche Ausgewogenheit suggerieren durften wie die verbliebenen „Konservativen“ in der CDU. Eigentlich ist die Sache aber schon so gut wie entschieden: Strauss-Kahn ist für die gutmenschliche Öffentlichkeit ein Psychopath und Scheusal.
Vielleicht hat er ja wirklich ein gestörtes Verhältnis zu Frauen, wie Marine Le Pen – diesmal ganz auf gutmenschlicher Linie – behauptet; vielleicht hat er die Hotelangestellte tatsächlich sexuell bedrängt und ihr Gewalt zugefügt, wofür er dann auch seine Strafe erhalten sollte, wobei mir, wie ich vorsichtig anmerken möchte, ein paar Jahre Freiheitsstrafe weniger auch ausreichend erscheinen würden – vielleicht weil ich ebenfalls ein „Sexist“ bin oder weil ich mich an die in Deutschland üblichen milden Strafen in vergleichbaren Fällen (allerdings bei Tätern mit „Migrationshintergrund“) gewöhnt habe?
Beweislast muß im Rechtsstaat beim Kläger liegen
Vielleicht war alles aber auch ganz anders; die beiden hatten doch eine scheinbar einvernehmliche „Affäre“, wie andere französische Politiker auch, die man in diesem Zusammenhang unsachlicherweise erwähnt, und das Zimmermädchen, das in den Medien als moralische Autorität – da Frau, arm, farbig und „womöglich Muslimin“ – gehandelt wird, hatte doch irgendwelche Gründe, es sich noch einmal zu überlegen. Auch dies soll hier nicht einfach behauptet, sondern nur als Möglichkeit nachdrücklich bekräftigt werden – und zwar deshalb, weil die Beweislast aufgrund der für einen Rechtsstaat konstitutiven Unschuldsvermutung stets beim Kläger liegt.
Es ist nicht verwunderlich, daß das mutmaßliche Opfer viele Sympathien auf seiner Seite hat, aber so recht will mir die Einheitsfront, in die sich vor allem die deutschen Medien wieder einmal sofort eingereiht haben, doch nicht einleuchten, nicht nur weil man sonst hierzulande so viel Verständnis für Kriminelle aufbringt und selbst im Fall Bin Ladens (durchaus berechtigte) juristische Bedenken äußerte, sondern weil doch – wie angesichts der intellektuellen Verfassung unserer Medien leider gesagt werden muß – auch Strauss-Kahn einige „Bonuspunkte“ anzubieten hätte, schließlich ist er Linker und jüdischer Abstammung. Wenn ihm selbst das nichts nützt, wie stark muß die Männerfeindschaft in den Massenmedien dann schon sein? Und warum werden so selbstverständlich Feministinnen wie Alice Schwarzer als Expertinnen für Frauenrechte zu diesem Thema in die Talkshows geladen, nicht aber auch Experten für mediale Rufmordkampagnen und Männerrechte wie Arne Hoffmann?
Um es abschließend noch einmal zu sagen: Strauss-Kahn soll, wenn er denn schuldig ist, auch bestraft werden – aber nach dem Prozeß und nicht vorher.
Baal Müller, freier Autor und Publizist, geboren 1969 in Frankfurt/Main, studierte Germanistik und Philosophie in Heidelberg und Tübingen; 2004 Promotion zum Dr. phil. Für die JF schreibt er seit 1998. 2005 legte er eine belletristische Neubearbeitung des Nibelungenliedes vor. Jüngste Buchveröffentlichung: Der Vorsprung der Besiegten – Identität nach der Niederlage, Schnellroda 2009. Er ist Inhaber des Telesma-Verlags
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samedi, 28 mai 2011
Krantenkoppen - Mei 2011 (5)
Krantenkoppen
http://knack.rnews.be/nl/actualiteit/nieuws/belgie/het-brussels-gewest-staat-op-instorten/article-1195019152673.htm
http://www.voltairenet.org/article170056.html
1) Frankrijk terugtrekken uit de Navo
2) protectionistische maatregelen instellen
3) de herinvoering van de doodstraf
4) Frankrijk uit de eurozone halen
5) een 'Fransen eerst'-politiek invoeren op vlak van werkgelegenheid, zorg en huisvesting."
http://www.express.be/joker/nl/brainflame/de-ware-agenda-van-marine-le-pen/146405.htm
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vendredi, 27 mai 2011
Intervention de Robert Steuckers sur l'euro (décembre 2001)
Archives de "Synergies Européennes" (2001)
L'Euro ne sera une véritable monnaie que si l'Europe est forte et souveraine !
Intervention de Robert Steuckers lors du colloque sur l'Euro à Paris-Saint-Germain, 13 décembre 2001, et lors d'une réunion de “Renaissance Européenne", Bruxelles, 20 décembre 2001
Chers amis,
A moins de trois semaines de l'introduction officielle de l'Euro dans l'UE, à l'exception du Royaume-Uni, du Danemark et de la Suède, je voudrais rappeler trois faisceaux de faits, qui doivent encadrer toute pensée sur la nouvelle monnaie unique, que cette pensée lui soit hostile ou favorable. Je ne suis pas un économiste et Monsieur Chalumeau, ici présent, vous présentera le volet économique de l'introduction de l'Euro avec beaucoup plus de brio que moi. Mon propos sera donc de donner quelques idées cadres et de rappeler quelques faits historiques.
(1) D'abord, l'Euro n'est pas la première monnaie à vocation européenne ou internationale. L'Union latine, de la fin du 19ième siècle à 1918, a introduit une monnaie supranationale partagée par la France, la Belgique, la Suisse, la Grèce, plus tard l'Espagne et le Portugal, suivis de la Russie et de certains pays d'Amérique latine. La première guerre mondiale, ayant créé des disparités énormes, a mis fin à ce projet d'unification monétaire, dont le moteur était la France avec son franc-or. L'Euro, dans cette perspective, n'est donc pas une nouveauté.
(2) Sur base du souvenir de l'Union latine et sur base des volontés, à l'époque antagonistes, de créer l'Europe économique autour de la nouvelle puissance industrielle allemande, l'idée de créer une monnaie pour le continent européen tout entier n'est pas a priori une mauvaise idée, bien au contraire. Le principe est bon et pourrait favoriser les transactions à l'intérieur de l'aire civilisationnelle européenne. Mais si le principe est bon, la réalité politique actuelle rend l'Europe inapte, pour l'instant, à garantir la solidité d'une telle monnaie, contrairement à l'époque de l'Union latine, où la position militaire des nations européennes demeurait prépondérante dans le monde.
(3) L'Europe est incapable de garantir la monnaie qu'elle se donne aujourd'hui parce qu'elle subit un terrible déficit de souveraineté. Dans son ensemble, l'Europe est un géant économique et un nain politique: on a répété cette comparaison à satiété et à juste titre. Quant aux Etats nationaux, même les deux principaux Etats du sous-continent européen, membres de l'UE, la France et l'Allemagne, ne peuvent prétendre à l'exercice d'une souveraineté capable de résister voire de battre la seule puissance véritablement souveraine du monde unipolaire actuel, c'est-à-dire les Etats-Unis d'Amérique. Les dimensions territoriales somme toute réduites de ces pays, le nombre restreint de leur population ne permettent pas la levée d'impôts suffisants pour se doter des éléments techniques qui seraient en mesure d'asseoir une telle souveraineté. Car aujourd'hui, comme hier, est souverain qui peut décider de l'état d'urgence et de la guerre, comme nous l'enseignait Carl Schmitt. Mais pour être souverain, il faut disposer de moyens techniques et militaires supérieurs (ou au moins égaux) à ses adversaires potentiels. A l'heure actuelle, ces moyens sont un système de surveillance électronique planétaire, comme le réseau ECHELON, né des accords UKUSA (Royaume-Uni et Etats-Unis), qui englobent aussi le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, anciens dominions britanniques. La maîtrise de l'espace circumterrestre par les puissances navales anglo-saxonnes découle d'une stratégie longuement éprouvée: celle qui vise à maîtriser les "res nullius" (les "territoires" qui n'appartiennent, et ne peuvent appartenir, à personne, parce qu'ils ne sont pas telluriques mais marins ou spatiaux). La première "res nullius" maîtrisée par l'Empire britannique a été la mer, d'où ont été impitoyablement éliminés les Français, les Russes, les Allemands et les Japonais. Sous l'impulsion idéologique de l'Amiral Mahan et de la "Navy League" américaine, les Etats-Unis ont pris le relais. En 1922, le Traité de Washington consacre la suprématie navale anglo-saxonne et japonaise (le Japon ne sera éliminé qu'en 1945), réduisant à néant la flotte allemande construite par Tirpitz et à la portion congrue les flottes française et italienne. La France subit là une gifle particulièrement humiliante et scandaleuse, dans la mesure où elle avait sacrifié 1,5 million de soldats dans une guerre atroce dont les deux puissances navales anglo-saxonnes allaient tirer tous les bénéfices, avec des sacrifices proportionnellement moindres. La domination des mers, première res nullius, entraînera la maîtrise d'un autre espace englobant, dont la maîtrise permet d'étouffer les continents, selon la "stratégie de l'anaconda" (Karl Haushofer). Cet autre espace englobant, également res nullius, est l'espace circumterrestre, conquis par la NASA et désormais truffé de satellites de télécommunications et d'observation, qui donnent aux puissances qui les alignent et les pilotent une supériorité en matière de renseignement et de guidage des tirs balistiques. Les puissances qui ne sont ni marines ni spatiales sont alors littéralement étouffées et broyées par l'anaconda naval ou satellitaire. Français et Allemands ont toujours eu du mal à comprendre l'utilité des "res nullius" maritime et circumterrestre, malgré les avertissements d'un Ratzel, d'un Tirpitz ou d'un Castex. Les peuples rivés à la terre, soucieux de vivre selon les règles d'un droit bien solide et bien précis, évitant toute ambiguïté, admettent difficilement qu'un espace, fût-il impalpable comme l'eau ou l'éther atmosphérique ou stratosphérique, n'appartient à personne. Cette qualité paysanne, foncièrement honnête, héritée de Rome, s'avère une tare devant une approche contraire qui, elle, privilégie la mobilité incessante, la conquête de lignes de communication invisibles et non quantifiables par un géomètre ou un arpenteur.
Voilà donc les trois faisceaux de considérations que je voudrais que vous reteniez tous après cette soirée.
Avant de conclure, je me permettrais de vous faire part de quelques autres considérations, cette fois d'ordre historique et monétaire. L'Euro nous a été présenté comme la monnaie qui concurrencera le dollar et éventuellement l'éclipsera. Face à ce jeu de concurrence, l'Euro part perdant, car le dollar américain, lui, dispose d'une couverture militaire évidente, comme l'ont prouvé les trois derniers conflits du Golfe, des Balkans et de l'Afghanistan. L'incontestable souveraineté militaire américaine se voit consolidée par un appareil diplomatique bien rodé où l'on ne tergiverse et ne discute pas inutilement et où l'on dispose d'un savoir historique bien charpenté, d'une mémoire vive du temps et de l'espace, contrairement à l'anarchie conceptuelle qui règne dans tous les pays d'Europe, victimes d'histrions politiques écervelés, dans la mesure où ils ne se sentent plus du tout responsables d'une continuité historique; cette irresponsabilité débouche sur toutes les fantaisies budgétaires, toutes les capitulations, toutes les démissions. Attitudes qui interdisent l'éclosion d'une souveraineté, donc aussi le droit régalien de battre monnaie. La conquête par l'Amérique de l'espace circumterrestre donne un avantage énorme dans la course aux renseignements, comme nous allons le voir tout à l'heure. Or, depuis le Chinois de l'antiquité, Sun Tzu, n'importe quel débutant en études stratégiques, donc en études politiques, sait que la puissance provient de l'abondance et de la précision du renseignement:
◊ Sun Tzu: «Si tu connais l'ennemi et si tu te connais toi-même, tu ne connaîtras aucun danger dans cent batailles».
◊ Machiavel: «Quelles sont les ressources physiques et psychiques que je contrôle, quelles sont celles que contrôle mon concurrent?».
◊ Helmuth von Moltke: «Rassembler de manière continue et exploiter toutes les informations disponibles sur tous les adversaires potentiels».
◊ Liddell-Hart: «Observer et vérifier de manière durable, pour savoir où, comment et quand je pourrai déséquilibrer mon adversaire».
Depuis 2500 ans, la pensée stratégique est unanime; les officines stratégiques britanniques et américaines en appliquent les axiomes; le personnel politique européen, histrionique, n'en tient pas compte. Donc l'Euro restera faible, fragile devant un dollar, peut-être économiquement plus faible dans l'absolu ou en pure théorie économique, mais couvert par une armée et un système de renseignement redoutablement efficace.
Le seul atout de l'Euro est la quantité des échanges intérieurs de l'UE: 72%. Magnifique performance économique, mais qui nie les principes d'autarcie ou d'auto-suffisance, opte donc pour un type d'économie "pénétrée" (Grjébine) et ne protège pas le marché par des instruments étatiques ou impériaux efficaces. De telles inconséquences conduisent à l'échec, au déclin et à l'effondrement d'une civilisation.
Autre aspect de l'histoire monétaire du dollar: contrairement aux pays européens, dont les espaces sont réduits et densément peuplés, et exigent donc une organisation rationnelle stricte impliquant une dose plus forte d'Etat, le territoire américain, encore largement vierge au 19ième siècle, constituait à lui seul, par sa simple présence, un capital non négligeable, potentiellement colossal. Ces terres étaient à défricher et à organiser: elles formaient donc un capital potentiel et un appel naturel à des investissements destinés à devenir rentables dans tous les cas de figure. De surcroît, avec l'afflux d'immigrants et de nouvelles forces de travail, les exportations américaines en tabac, coton et céréales ne cessaient de croître et de consolider la monnaie. Le monde du 19ième siècle n'était pas clos, comme celui du 20ième et a fortiori du 21ième, et autorisait tout naturellement des croissances exponentielles continues, sans gros risques de ressacs. Aujourd'hui, le monde clos n'autorise pas autant d'espoir, même si les produits européens d'aujourd'hui sont parfaitement vendables sur tous les marchés du globe. Le patrimoine industriel européen et la production qui en découle sont indubitablement les atouts majeurs de l'Euro, mais, contrairement aux Etats-Unis, l'Europe souffre d'une absence d'autarcie alimentaire (seules la France, la Suède et la Hongrie bénéficient d'une autarcie alimentaire relative). Elle est donc extrêmement fragilisée à ce niveau, d'autant plus que son ancien "poumon céréalier" ukrainien a été ruiné par la gestion désastreuse du communisme soviétique. Les Américains sont très conscients de cette faiblesse et l'ancien ministre Eagleburger constatait avec la satisfaction du puissant que "les denrées alimentaires étaient la meilleure arme dans l'arsenal américain".
Le dollar, appuyé sur des réserves d'or provenant de la ruée de 1848 vers les filons de la Californie ou de l'Alaska, et sur d'autres sources (nous y revenons!), s'est consolidé également par une escroquerie retentissante, qu'il n'était possible de commettre que dans un monde où subsistaient des clôtures. Cette escroquerie a eu le Japon pour victime. Vers la moitié du 19ième siècle, désirant augmenter ses réserves d'or pour avoir une couverture suffisante pour entamer le processus de rentabilisation du territoire américain, depuis le Middle West jusqu'à la Californie, fraîchement conquise sur le Mexique, les Etats-Unis s'aperçoivent que le Japon, isolé volontairement du reste du monde, pratique un taux de conversion des métaux précieux différent du reste du monde: au Japon, en effet, on échange un lingot d'or pour trois lingots d'argent, alors que partout ailleurs la règle voulait que l'on échangeât un lingot d'or pour quinze lingots d'argent. Les Américains achètent la réserve d'or du Japon en la payant au mode d'échange japonais, c'est-à-dire au cinquième de sa valeur! L'Europe n'aura pas la possibilité de commettre une telle escroquerie, pour consolider l'Euro. La rentabilisation de l'Ouest passe par la création d'un colossal réseau de chemins de fer, dont les fameux transcontinentaux. Faute d'assez d'investisseurs américains, on fait appel à des investisseurs européens, en leur promettant des dividendes extraordinaires. Une fois les voies et les ouvrages d'art installés, les sociétés de chemin de fer se déclarent en faillite, ne remboursant dès lors ni dividendes ni capitaux. La liaison Est-Ouest par voies ferrées n'a rien coûté à l'Amérique; elle a ruiné des Européens et fait la fortune de ceux qui allaient immédiatement les utiliser.
Les Etats-Unis ont toujours visé le contrôle de la principale source énergétique, le pétrole, notamment en concluant très tôt des accords avec l'Arabie Saoudite. La guerre qui se déroule aujourd'hui en Afghanistan n'est jamais que le dernier volet d'une guerre qui dure depuis très longtemps et qui a pour objet l'or noir. Je ne m'étendrai pas sur les vicissitudes de ce vieux conflit, mais je me bornerai à rappeler que les Etats-Unis possèdent sur leur propre territoire suffisamment de réserves pétrolières et que le contrôle de l'Arabie Saoudite ne sert qu'à empêcher les autres puissances d'exploiter ces gisements d'hydrocarbures. Les Etats européens et le Japon ne peuvent quasiment acquérir de pétrole que par l'intermédiaire de sociétés américaines, américano-saoudiennes ou saoudiennes. Cet état de choses indique ou devrait indiquer la nécessité absolue de posséder une autonomie énergétique, comme le voulait De Gaulle, qui pariait certes sur le nucléaire (à l'instar de Guillaume Faye), mais pas exclusivement; les projets gaulliens en matière énergétique visaient l'autarcie maximale de la nation et prévoyaient la diversification des sources d'énergie, en pariant aussi sur les éoliennes, les usines marémotrices, les panneaux solaires, les barrages hydro-électriques, etc. Si de tels projets étaient élaborés en Europe à grande échelle, ils consolideraient l'Euro, qui, ipso facto, ne serait pas fragilisé par des coûts énergétiques trop élevés.
Autre atout qui favorise le dollar: l'existence du complexe militaro-industriel. Immédiatement avant la guerre de 1914, les Etats-Unis étaient débiteurs face aux Etats européens. Ils ont fourni des quantités de matériaux divers, d'aliments en conserve, de camions, de coton, de munitions aux alliés occidentaux, que ceux-ci ont livré leurs réserves et sont passés du statut de créanciers à celui de débiteurs. L'industrie de guerre américaine était née. Elle démontrera sa redoutable efficacité de 1940 à 1945 en armant non seulement ses propres troupes, mais aussi celles de l'Empire britannique, de l'armée levée par De Gaulle en Afrique du Nord et de l'armée soviétique. Les guerres de Corée et du Vietnam ont été de nouvelles "injections de conjoncture" dans les années 50, 60 et 70. L'OTAN, si elle n'a pas servi à barrer la route à l'hypothétique envahisseur soviétique, a au moins servi à vendre du matériel aux Etats européens vassaux, à la Turquie, à l'Iran et au Pakistan. L'industrie de guerre européenne, sans doute capable de fabriquer du matériel plus performant en théorie, manque de coordination et bon nombre de tentatives amorcées pour coordonner les efforts européens sont purement et simplement torpillées: je rappelle que le "pool" européen de l'hélicoptère, qui devait unir MBB (Allemagne), Dassault et Westland (Royaume-Uni) a été saboté par Lord Brittan.
En 1944, la situation est tellement favorable aux Etats-Unis, grands vainqueurs du conflit, qu'un taux fixe d'échange entre le dollar et l'or est établi: 35 $ pour un once d'or. Nixon mettra fin à cette parité en 1971, provoquant la fluctuation du dollar, qui, entre lui et Reagan, va varier entre 28 FB et 70 FB (4,80 FF et 11,5 FF au taux actuel). Mais ces fluctuations, que d'aucuns feignaient de percevoir comme des calamités, ont toujours servi la politique américaine, ont toujours créé des situations favorables: le dollar bas facilitait les exportations et le dollar élevé permettait parfois de doubler le prix des factures libellées en dollars et d'engranger ainsi des capitaux sans coup férir. On peut douter que l'Euro soit en mesure un jour de se livrer aux mêmes pratiques.
Revenons à l'actualité: en 1999, au début de l'année, tout semblait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour l'Euro. L'inflation diminuait dans les Etats membres de l'Union. Les déficits budgétaires nationaux se résorbaient. La conjoncture était bonne. Les Etats d'Asie, notamment les NPI, annonçaient qu'ils se serviraient de l'Euro. Avec le déclenchement de la guerre des Balkans, l'Euro passera du taux de change de 1 Euro pour 1,18 $, le 4 janvier 1999, à 1 Euro pour 1,05 $ à la fin avril, en pleine guerre dans le ciel serbe, et à 1 Euro pour 1,04 $ en juin, au moment où cessent les bombardements en Yougoslavie. En tout et pour tout, l'Euro aura perdu 11% de sa valeur (18% disent les plus pessimistes), à cause de l'opération contre Milosevic, démonisé par les bons soins de CNN.
Après la guerre du Kosovo, l'Euro, fragilisé, acquiert la réputation d'être une monnaie de perdants. L'Europe devient un théâtre de guerre, ce qui diminue la confiance en ses institutions, notamment en Asie. L'arrêt des bombardements ne signifiant pas la fin des hostilités dans les Balkans, on verra une UE impuissante à maintenir l'ordre dans sa propre aire géopolitique. L'économiste allemand Paul J. J. Welfens énonce six raisons concrètes pour expliquer la dévaluation de l'Euro:
(1) Il n'y aura plus de démarrage dans le Sud-Est du continent avant longtemps. L'espace balkanique, ajouterais-je, est un "espace de développement complémentaire" (Ergänzungsraum) pour l'Europe occidentale et centrale, comme c'était d'ailleurs déjà le cas avant 1914. Une des raisons majeures de la première guerre mondiale a été d'empêcher le développement de cette région, afin que la puissance allemande, et subsidiairement la puissance russe, ne puisse avoir de "fenêtre" sur la Méditerranée orientale, où se trouve le Canal de Suez, dont les Français avaient été évincés en 1882. En 1934, quand Goering, sans tenir compte du désintérêt de Hitler, parvient à créer un modus vivendi par ses accords avec les dirigeants hongrois et roumains, et surtout par son entente avec le brillant économiste et ministre serbe Stojadinovic, les services américains évoquent la création d'un "German Informal Empire" dans le Sud-Est européen, ce qui constitue un "casus belli". En 1944, Churchill parvient à morceler les Balkans en gardant la Grèce, en "neutralisant" la Yougoslavie au bénéfice de l'Occident et en laissant tous les pays sans façade méditerranéenne à Staline et aux Soviétiques. La fin du Rideau de fer aurait pu permettre, à terme, de refaire des Balkans cet "espace de développement complémentaire" dans l'aire européenne. Fidèles à leur volonté de toujours balkaniser les Balkans pour qu'ils ne deviennent jamais l'appendice de l'Allemagne ou de la Russie, les Américains ont réussi à geler tout développement potentiel dans la région pour de nombreuses décennies. L'Europe ne bénéficiera donc pas de l'espace de développement sud-oriental. Par conséquent, cet état de choses ralentira la conjoncture et les premières victimes de la paralysie des activités dans les Balkans sont l'Allemagne (comme par hasard…), l'Italie, l'Autriche (qui avait triplé ses exportations depuis 1989) et la Finlande. L'Euro en pâtira.
(2) Les "dégâts collatéraux" de la guerre aérienne ont provoqué des flots de réfugiés en Europe, ce qui coûtera 40 milliards d'Euro à l'UE.
(3) L'Europe sera contrainte de développer un "Plan Marshall" pour les Balkans, qui représentera, une demie année du budget de l'UE!
(4) Les migrations intérieures, provoquées par cette guerre et par le pourrissement de la situation, notamment en Macédoine et dans une Serbie privée de bon nombre de ses atouts industriels, vont poser problème sur le marché du travail et augmenter le taux de chômage dans l'UE, alors que, justement, ce taux de chômage élevé constitue l'inconvénient majeur de l'économie de l'UE.
(5) La guerre permanente dans les Balkans mobilise les esprits, rappelle Welfens, qui ne songent plus à mettre au point les projets de réformes structurelles nécessaires dans l'ensemble du continent.
(6) La guerre en Europe va entraîner une nouvelle course aux armements, qui va bénéficier aux Etats-Unis, détenteurs du meilleur complexe militaro-industriel.
Nous voyons donc que la solidité d'une monnaie ne dépend pas tant de facteurs économiques, comme on tente de nous le faire accroire pour mieux nous ahurir, mais dépend essentiellement du politique, de la souveraineté réelle et non de la souveraineté théorique.
Cette souveraineté, comme je l'ai déjà dit au début de cet exposé, reposerait, si elle existait dans le chef de l'Europe, sur un système au moins équivalent à celui d'ECHELON. Car ECHELON ne sert pas à guider les missiles, comme une sorte de super-AWACS, mais sert surtout à espionner les secteurs civils. Dans l'enquête que le Parlement Européen a ordonné récemment sur le réseau ECHELON, on a pu repérer des dizaines de cas où de grands projets technologiques européens (notamment chez Thomson en France ou chez un concepteur d'éoliennes en Allemagne) ont été curieusement dépassés par leurs concurrents américains, grâce à ECHELON. L'élimination des firmes européennes a entraîné des faillites, des pertes d'emploi et donc un recul de la conjoncture. Comment l'Europe peut-elle dans de telles conditions consolider sa monnaie? Pire: l'atout européen majeur, ces fameux 72% de transactions internes à l'Union, risque d'être écorné si des firmes américaines fournissent des produits de haute technologie à vil prix (puisqu'elles n'en ont pas financé la recherche!).
L'Euro est une bonne idée. Mais l'UE n'est pas une instance politique. Le personnel politique qui l'incarne est histrionique, s'avère incapable de hiérarchiser les priorités. Dans de telles conditions, nous courrons à la catastrophe.
Robert STEUCKERS.
(12 décembre 2001).
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La guerre contre la Yougoslavie a affaibli l'euro! (archives 2000)
Archives de "Synergies Européennes" (2000)
La guerre contre la Yougoslavie a affaibli l'Euro!
En un an, l'Euro a perdu 18% face au dollar, ce qui a contribué à appauvrir l'économie européenne toute entière. Cependant, les raisons d'ordre financier dont parlent à satiété presque tous les journaux européens, en citant notamment l'agressivité des titres américains en bourse, ne constituent finalement qu'une petite fraction de la vérité. Tous savent, au fond, que depuis la guerre contre la Yougoslavie, notre pays et tous les autres pays qui y ont participé, se sont appauvris parce qu'ils ont gaspillé de l'énergie et des ressources gigantesques pour parfaire des tâches exclusivement destructrices. Seulement quand le vainqueur s'empare des dépouilles du vaincu —c'est-à-dire, à notre époque contemporaine, des richesses minières, des champs pétrolifères, des implantations industrielles, du commerce et des terrains— il peut espérer équilibrer ses comptes.
La guerre déclenchée par l'OTAN contre la Fédération de Yougoslavie a vu se dérouler des milliers de missions aériennes et navales, puis terrestres avec l'occupation du Kosovo, ce qui a coûté énormément de carburant, de matériel, d'armes et d'hommes pour un chiffre qui ne sera jamais établi, mais qui, à mon avis, dépasse celui des sommes dépensées par une législation italienne, c'est-à-dire plus de 15.000 milliards de lire. Les indemnités payées aux pilotes qui ont accompli des missions, au personnel, plus les sommes allouées pour l'occupation du Kosovo et l'entretien des troupes qui y stationnent, se chiffrent à 3000 milliards environ. Le coût des moyens militaires qui y sont déployés et des transports monte à 300 milliards. Les aides dites “humanitaires” ont été littéralement “brûlées” en Albanie septentrionale, en Macédoine et au Kosovo et équivalent, aujourd'hui, à près de 800 milliards. Les coûts de la reconstruction de la Yougoslavie sont estimés à 14.000 milliards. Tous ces coûts sont des coûts directs, mais on ne tient nullement compte des coûts indirects dans cette addition, comme ceux qui seront entraînés par le blocage du Danube, de la Save et donc du Canal Rhin-Main-Danube, sans compter ceux que devront payer des pays ou des régions comme la Bavière, l'Autriche, la République tchèque et la Hongrie. Pour la seule Hongrie, on estime qu'ils s'élèveront à 2% du PNB, tandis que 350 embarcations de grandes dimensions sont bloquées sur le Danube entre les ponts détruits. On n'a même pas comptabilisé les autres embarcations de tous types, les remorqueurs et les petites péniches. Pour l'Autriche et la Bavière, nous ne disposons pas de chiffres précis, mais, un seul exemple suffit à nous faire entrevoir l'ampleur de la catastrophe: combien coûtent aujourd'hui les frais de transport des matières premières et du carbone qui arrivaient, via le Danube, à la grande aciérie de Vörst-Alpine à Linz, sur la frontière bavaro-autrichienne?
Les économistes de l'UE et les banquiers de la Banque Centrale Européenne seront-ils en mesure de dresser un bilan précis de ce recul général de l'économie continentale? Pour l'Italie, le manque de liens navals entre les ports de Trieste et de Bari a également provoqué des pertes: lesquelles? Non seulement les bombes de l'OTAN dispersées dans l'Adriatique blessent ou tuent les pêcheurs de Chiogiotta et des Pouilles, mais elles provoquent une véritable récession économique pour l'économie de la Padanie en particulier, de toute l'Italie en général. A tout cela s'ajoutent les dommages qui handicapent considérablement les économies de la Roumanie et de la Bulgarie, réduites à leur plus simple expression, et qui ralentissent les activités commerciales sur la ligne maritime qui part du delta du Danube sur les rives de la Mer Noire et aboutit en Géorgie et en Arménie. Indirectement, toutes ces entraves nouvelles constituent un sérieux handicap pour l'économie de toute l'Union Européenne dont les marchandises sont désormais grevées de coûts de transport plus élevés, que ceux-ci s'effectuent par terre ou via le Bosphore. Les marchandises européennes sont donc devenues moins compétitives. La guerre menée contre la Fédération de Yougoslavie, le soutien apporté à l'expansion turque et albanaise dans les Balkans centraux, le maintien d'un corps expéditionnaire important et coûteux dans la province du Kosovo et le blocage du Danube qui ne cesse pas ont aujourd'hui un effet boomerang sur toute l'économie de l'Union Européenne.
Archimede BONTEMPI.
(article tiré de La Padania, 8 février 2000; http://www.lapadania.com ).
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jeudi, 26 mai 2011
Krantenkoppen - Mei 2011 (4)
Op de vrijdag ná Goede Vrijdag gebeurde er iets uitzonderlijks in Damascus. Het vrijdagsgebed was nauwelijks begonnen toen er een ongekend noodweer losbarstte boven de stad, vergezeld door hagelstenen ter grootte van knikkers. Het rioleringssysteem kon deze waterhoos niet aan en binnen de kortste keren veranderden vele straten in Damascus in complete rivieren. Enkele uren later werd er op Arabische satellieten gemeld dat er deze vrijdag in de Damasceense wijk Maidan een grote protestdemonstratie plaatsvond, geïllustreerd met door mobieltjes opgenomen filmpjes. Het merkwaardige was echter dat de getoonde demonstranten marcheerden over kurkdroge straten onder een stralend blauwe hemel. Dat maakte het onmogelijk dat deze beelden afkomstig waren uit deze wijk. Hetgeen niet belette dat deze filmpjes nog dezelfde dag door media wereldwijd klakkeloos werden overgenomen.
Het Westen beweert dat ze het democratisch proces in Syrië steunt, maar vormt het respecteren van de wil van het Syrische volk niet het fundament en de eerste voorwaarde van dit proces?"
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mercredi, 25 mai 2011
Das Janusgesicht westlicher Moral
Das Janusgesicht westlicher Moral
Ex: http://www.jungefreiheit.de/
Der „Pariser Salonlöwe“ (WDR 5) und „Medienintellektuelle“ Bernard-Henri Lévy (BHL) gilt als einer eifrigsten Lautsprecher der Intervention in Libyen. Seine Reise im Osten Libyens Anfang März des Jahres, so will es die Fama, soll den Stein ins Rollen gebracht haben. Hier suchte er den Kontakt mit Anti-Gaddafi-Rebellen, um zu eruieren, wie glaubwürdig deren Absichten seien, den Despoten Gaddafi in die beziehungsweise – hier wohl angemessener – aus der Wüste zu jagen.
Die „Rebellen“ sollen BHL treuherzig versichert haben, daß sie es mit ihren Putsch-Plänen selbstverständlich ernst meinten, aber keinen islamischen Gottesstaat anstrebten. Lévy will daraufhin bei Frankreichs Staatspräsident Nicolas Sarkozy angerufen haben, und zwar „auf gut Glück“, wie er ebenso treuherzig wie die „Rebellen“ versicherte. Was aus diesem Anruf wurde, wissen wir. Mittlerweile indes wachsen aber selbst bei Befürwortern der sich unabsehbar in die Länge ziehenden Intervention die Zweifel.
Das Lager der „ewigen Nichtinterventionisten“
Exemplarisch hierfür steht der Streit zwischen BHL und dem Filmregisseur Claude Lanzmann. Lanzmann hatte zunächst für eine Intervention gestimmt, hat nun aber seine Meinung geändert. Daraufhin reihte ihn der französische Publizist Gilles Hertzog, ein Parteigänger von BHL, ins Lager der „Pontius Pilatus, der Münchner, der ewigen Nichtinterventionisten“ ein. Die libyschen „Rebellen“ kämpften, so Hertzog, wie einst „die freien Franzosen unter Leclerc“ gegen Hitler und Petain.
Mit anderen Worten: Wer kein „Appeaser“ sein will, der habe die Pflicht zur Einmischung. Daß dieser moralische Imperativ insbesondere von linksliberalen Kreisen verfochten wird, ist nicht ohne Hautgout, wie unter anderem der Publizist Rudolf Maresch in einem Beitrag für das Online-Magazin Telepolis deutlich gemacht hat. Waren es nicht diese Kreise, die den „Demokratieexport“ à la Bush und seiner „Neocons“ geißelten? Oder, in den Worten von Maresch: „Sind Bomben und Cruise Missiles, die im Namen von Sarkozy und Obama abgeworfen werden, moralisch höherwertiger als die von Neocons, Bush und Konsorten?“ Man müsse sich fragen, so Maresch, warum die NATO nur in Libyen interveniere, „nicht aber im Jemen oder in Syrien“.
Den Bellizisten der Libyen-Intervention ist dieses Argument, das analog zu Paul Kennedys Paradigma von der „imperialen Überdehnung“ auf eine „moralische Überdehnung“ hinausläuft, durchaus bewußt. Der Befreiungsschlag aus diesem Dilemma ist das altbekannte Spiel auf der Klaviatur der angelsächsischen Kriegspropaganda: Gaddafi wird zum „hostis humani generis“, zu „Hitlers Wiedergänger“ (Enzensberger) aufgeblasen, dessen angebliche Alleinstellungsmerkmale in Sachen Grausamkeit alle Mittel heiligen – und eine Intervention geradezu herbeigezwungen haben.
Die obskuren Anführer der „Rebellenarmee“
Mit Blick auf BHL steht die Frage im Raum, inwieweit er Kenntnis über den obskuren Hintergrund der „Rebellen“ hat, die in Libyen angeblich das Banner von Demokratie und Freiheit tragen. Was hier mittlerweile von namentlich bekannten Protagonisten dieser „Rebellen“ kolportiert wird, spricht für sich. Chalifa Hifter zum Beispiel, der Führer der Rebellenarmee, kehrte erst vor kurzem aus den USA nach Libyen zurück.
In den 1980er Jahren war er Oberst in Gaddafis Armee, sei dann im Zuge des Tschad-Konfliktes Gaddafi-Gegner geworden und emigrierte schließlich mit seiner Familie in die USA, wo er vor den Toren Washingtons, einige Kilometer von der CIA-Zentrale in Langley entfernt, lebte. Wovon seine Familie und er dann gelebt haben, ist unklar. Hifter soll – dies kann unter anderem in Pierre Péans Buch „Manipulations africaines“ (2001) nachgelesen werden – für die „Libysche Nationale Rettungsfront“ tätig gewesen sein, einer wichtigen Anti-Gaddafi-Organisation, die auch mit CIA-Geldern finanziert wurde.
Fünf Jahre auf Guantánamo
Mindestens ebenso schillernd ist die Karriere von Abu bin Qumu – heute einer der Exponenten der Anti-Gaddafi-Rebellen, der – so berichtete unter anderem die Junge Welt – nach den Anschlägen vom 11. September als „Mitglied der militanten Libysch-Islamischen Kampfgruppe in Pakistan festgenommen wurde“ – auch dank der Hinweise eines gewissen Muammar al-Gaddafi. Qumu brachte dann fünf Jahre auf Guantánamo zu; 2007 wurde er nach Libyen abgeschoben.
Im Zuge einer Amnestie, die Gaddafi verfügte, wurde er dann freigelassen. Qumu gilt als einer der Anführer der sogenannten „Darnah-Brigade“. Darnah (oder Derna) ist als Hochburg von Selbstmordattentätern (die insbesondere im Irak Anschläge durchführten) und Dschihad-Terroristen bekannt geworden. Unweit von Bengasi gelegen, gilt Darnah als ein Zentrum der „Rebellen“ im Kampf gegen Gaddafi.
Parallelen zu Afghanistan
Auch die Biographie des zum Musterdemokraten mutierten Abdel-Hakim al Hasidi, ein anderer bekannter Führer der Rebellenarmee, spricht für sich. Er kämpfte in Afghanistan für El Kaida, wurde von pakistanischen Einheiten verhaftet und an die USA ausgeliefert. Diese überstellten ihn Gaddafi, der ihn ins Gefängnis schickte. Einige der wenigen deutschen Zeitungen, die über Hasidis Hintergrund berichtete, war Anfang April die Berliner Zeitung:
„Einer der Rebellenführer, Abdel-Hakim al Hasidi, hatte einer italienischen Zeitung bereits vor zwei Wochen gesagt, daß viele Dschihadisten, die zuvor die westlichen Alliierten im Irak bekämpft hätten, nun auf Seiten der ,Rebellen‛ gegen das Gaddafi-Regime kämpfen würden. Der Libyer muß es wissen – er kämpfte selbst in Afghanistan gegen die Amerikaner, bis er in Pakistan festgenommen und ans US-Militär ausgeliefert wurde.“
Die Parallelen zu Afghanistan, wo die CIA die Mudschaheddin finanzierte und ausrüstete, damit sie die Russen aus dem Land jagen, sind nicht nur nicht zu übersehen, sondern drängen sich mit Blick auf die libyschen „Rebellen“ regelrecht auf.
Kolumne
Michael Wiesberg, 1959 in Kiel geboren, Studium der Evangelischen Theologie und Geschichte, arbeitet als Lektor und als freier Journalist. Letzte Buchveröffentlichung: Botho Strauß. Dichter der Gegenaufklärung, Dresden 2002.
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mardi, 24 mai 2011
Ce que le procès D.S.K. veut dire
Ce que le procès D.S.K. veut dire
par Claude BOURRINET
L’affaire D.S.K., qui ébranla le monde médiatique, d’ailleurs étrangement partagé entre le jour et la nuit, comme si l’événement assumait crânement ses deux parts, d’ombre et de lumière, tel un mélodrame, dépasse largement le cadre des turpitudes scabreuses mettant en cause un homme politique.
Plusieurs plans se superposent, imposant des lectures différentes.
D’abord le plan humain. On peut certes détester l’individu, non peut-être pour des raisons morales, ou plus précisément moralisatrices. Les défauts de l’homme, ses pulsions, son manque notoire de maîtrise par rapport aux femmes sont maintenant révélés au grand jour. La vérité y gagne, et les tartuffes sont démasqués. On attendrait presque le lieutenant du roi pour arrêter tout ce beau monde, qui apparaît de plus en plus comme le monde, ce milieu interlope où se côtoient coquinerie, (vocable que l’on pare impudemment du terme historiquement noble, voire héroïque, de « libertinage »), et pratiques discursives qui, à force de calculs, en arrivent à tourner à vide, comme des moulins idéologiques que le vent remuerait mais qui ne broierait plus aucun grain. La faillite de l’ex-futur candidat socialiste à la présidentielle se révèle ainsi plus qu’une tragédie personnelle, mais, comme un négatif de pellicule photographique traversé par une lumière permettant de découvrir l’apparence des choses ; elle montre la vérité crue de nos maîtres. Ne nous trompons pas : Strauss-Kahn, nonobstant sa pathologie personnelle, par une figure de synecdoque par ailleurs largement usitée lorsqu’on veut détruire un adversaire, soudain découvre ce que tous pressentaient. On n’expliquerait pas la panique qui s’est emparée des politiques et des journalistes si l’on ne voyait pas cette ironie théâtralisée par la rudesse du système judiciaire américain, comme un Don Juan, qui enseigne brutalement, à la face du monde, ce qu’est l’hypocrisie, et ses vertus essentielles, qui sont de voiler l’immoralité et de faire taire définitivement ses éventuels contempteurs. La classe politique française est devenue une antiphrase dans notre histoire. Il est certes réjouissant de voir un ennemi tel que Dominique Strauss-Kahn, qui se serait réjoui de la destruction des patriotes, en grande difficulté. On présume qu’un dangereux ennemi de notre peuple est écarté de la scène. Cependant ce n’est qu’un individu, fût-il perçu comme le futur président. Il y en aura d’autres. C’est le Système qui est en cause.
Un autre aspect de l’événement est frappant, c’est la proximité du drame qui se joue à New York. La ville semble tout à coup devenue une banlieue de l’Europe, à moins que ce ne soit le contraire, que ce soient nous qui sommes devenus la périphérie de la Grosse Pomme, et que notre sort soit désormais décidé là-bas. Nous sommes bien sûr effarés par la mise en scène de la transparence, par cet édifice inhumain qui ne cache aucune des structures qui le constituent. Une sorte de pornographie judiciaire, en quelque sorte. Rien n’est caché, la chair souffrante est livrée à la jouissance publique, les rôles sont bien répartis dans cette orgie sans retenue, sans gêne, sans inhibition, dont le ressentiment populaire se repaît.
La matérialité du processus est le sens même de la justice. D’abord parce que chaque chose a son importance, les menottes, la déambulation ritualisée, consacrée par maints feuilletons télévisés, vers la voiture où s’engouffre, escorté par des policiers en civil, l’accusé, sa gueule mal rasée, le procureur, le juge, etc. Les caméras sont les facteurs de réalité. La logique de la machine suit son cours mécanique, ou plutôt son jeu cruel, mais l’acteur principal, ce sont les regards qui scrutent, qui, comme dans toute tragédie, s’ouvrent sur le destin horrifique et pitoyable d’un héros écrasé, disloqué par les conséquences de sa faute présumée. Et on se dit que la cible des procédures n’est pas à proprement dit l’accusé, ni la justice, ni même ici la victime, ectoplasme sans visage, mais la communion qui se noue autour d’un sacrifice, et la forte sensation d’ensemble d’être un peuple attaché à l’égalité des conditions.
Autrement dit, la justice américaine est un acte politique, qui draine toute l’histoire d’une nation qui s’est fondée contre les privilèges de la Vieille Europe.
Cet aspect hautement politique, qui nous semble appartenir à une civilisation exotique, étrange et étrangère, jure avec les us judiciaires de notre pays. Nous sommes sidérés, abasourdis par la brutalité avec laquelle on traite là-bas les Grands; on sait qu’ici ils jouissent, pour le moins, d’une mansuétude admirable de la part d’un pouvoir judiciaire sous influence, et d’une compréhension remarquable du quatrième pouvoir, la presse. Aussi bien les événements du Nouveau Monde jettent-ils une lueur crue sur la réalité de notre vie publique, tout à coup transmuée en vie fausse, et sur l’incurie de notre justice, que le pouvoir semble reconnaître d’ailleurs par la mise en place d’une réforme la calquant sur celle des Américains, sans que le cordon ombilical avec le ministère soit tranché.
La vraie conséquence de ce film à suspense, ce scénario palpitant, c’est une sensation d’irréalité. On a une impression onirique, les images se bousculent, un décor de Métropolis se met en place, les surprises s’enfilent, un homme qu’on croyait indéboulonnable se décompose, et on se demande si tout cela est vrai sur cet immense écran planétaire. Quel est le sens de tout cela ? Peut-on par là avoir prise sur le réel, notre destin ? Quelles vont être les conséquences du verdict, ou des inévitables négociations entre l’accusation et la défense ?
Ce qui restera sera la sensation désagréable, vertigineuse, que tout se passe maintenant de l’autre côté de l’Atlantique. L’Europe ne donne plus depuis longtemps le la de la grande musique internationale. Nous le savions, mais maintenant, cela crève les yeux. Dorénavant, elle n’est plus qu’une coquille vide, un fantôme de civilisation qui n’a plus aucune puissance, qui ne se fait plus craindre. On apprend que nos dirigeants sont coupés du peuple, qu’ils se livrent à leurs petits plaisirs et qu’ils bénéficient généralement d’une certaine impunité, que les Américains semblent être devenus des parangons de justice, qu’ils sont aptes, et même presque destinés, à juger les citoyens d’Europe, et qu’il n’est plus beaucoup de trajet avant qu’on ne demande à être gouvernés par eux.
Claude Bourrinet
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
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Ein abgekartetes Spiel gegen Strauss-Kahn
Ein abgekartetes Spiel gegen Strauss-Kahn: Der amerikanische Polizeistaat auf dem Vormarsch
Paul Craig Roberts
Am vergangenen Sonntag wurde der Direktor des Internationalen Währungsfonds (IWF) Dominique Strauss-Kahn in New York aufgrund der Beschuldigung eines Zimmermädchens festgenommen, er habe versucht, sie in seinem Hotelzimmer zu vergewaltigen. Ein New Yorker Richter lehnte eine Freilassung Strauss-Kahns auf Kaution wegen angeblicher Fluchtgefahr ab. Der amerikanische Präsident Bill Clinton überstand seine sexuellen Eskapaden politisch, weil er für das System nützlich war und keine Bedrohung darstellte. Aber Strauss-Kahn wurde ebenso wie der frühere New Yorker Gouverneur Eliot Spitzer als Bedrohung angesehen, und ebenso wie dieser wurde auch Strauss-Kahn abserviert.
Wenn ich mich recht erinnere, war Strauss-Kahn der erste IWF-Direktor zu meinen Lebzeiten, der mit der traditionellen IWF-Politik brach, die Kosten der Rettungspakete für die Wall Street und die westlichen Banken den Armen und der Normalbevölkerung aufzubürden.
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samedi, 21 mai 2011
Krantenkoppen - Mei 2011 (2)
A Strauss-Kahn presidency and a 'So...cialist' government would have been a serious setback for Washington, contributing to a major shift in Franco-American relations. It would also have contributed to weakening America’s role on the European political chessboard. It would also have changed the balance of power between America and "Old Europe" (namely the Franco-German alliance). It would have had repercussions on the internal structure of the Atlantic Alliance and the hegemonic role of the US within NATO."
http://www.haaretz.com/print-edition/news/j-street-israelis-run-ad-urging-recognition-of-a-palestinian-state-1.362886
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Terre & Peuple n°47: l'enjeu démographique
Terre & Peuple n°47
L'enjeu démographique
Dans le numéro 47 de TERRE & PEUPLE Magazine, bâti autour du thème ‘L’enjeu démographique’, Pierre Vial accuse de haute trahison ceux qui continuent de débattre du multiculturalisme face au cataclysme du tsunami migratoire. Et il enchaîne sur l’islamophilie d’une certaine extrême-droite, d’Alain Soral à Christian Bouchet en passant par Alain de Benoist. Il en profite pour exécuter Franco Cardini, catho tradi qui s’efforce d’infiltrer le politiquement correct au moyen d’impostures historiques, sur la nature et l’objet des croisades, sur l’origine de la chevalerie, sur les ordres militaires, sur la fameuse ‘magnanimité’ du Sultan Saladin et sur la prétendue insignifiance de la bataille de Poitiers.
A propos de l’euthanasie, Monique Delcroix s’aventure, à approuver celle-ci en prenant appui sur la certitude qu’on aurait de faire ‘le bien’ lorsqu’on achève un animal blessé. Le bien de l’animal ? Ou le bien de l’homme que l’image dérange ? Ou le bien des vivants unis à tenir ensemble la mort à distance ?
A propos de l’émission de TV ‘Les enfants d’Abraham, Pierre Vial, encore, rappelle que les religions monothéistes retirent à l’homme la liberté de juger de ce qui est bon ou mauvais pour lui.
Jean Leblancmeunier regrette que l’argent corrupteur ‘footbalise’ le rugby, sport viril gâché par le marketing-spectacle. Alors que, en Nouvelle –Zélande, c’est encore l’austère mystique qui règne : « Le ballon qu’on passe au moment de tomber, c’est comme la vie qu’on transmet. »
C’est avec le national socialisme et le communisme que Claude Perrin poursuit son étude des mythes. Pour emporter l’adhésion du peuple, le premier lui propose une Weltanschauung, ‘porte ouverte sur autre chose’. Le Fuhrer, entraîneur, reste une énigme : il se croit prophète, aimant « qui attire l’acier du peuple ». Le mythe du sang est le principe structurant et c’est le mérite qui définit la nouvelle aristocratie. Le svastika est devenu le symbole national. L’auteur souligne que l’image du nazisme résiste au dépérissement pour entrer de plus en plus vivace dans le mythe. A ce mythe du sang, les communistes opposent celui de la lutte des classes, qui débouche sur l’assassinat de la bourgeoise et sur la dictature d’un seul homme. Mis à part Salvador Allende, ces hommes défendent rarement les armes à la main leurs régimes, lesquels meurent de gangrène. Le mythe égalitaire du suffrage universel n’est qu’un ersatz incapacitant et la concurrence électorale accule à ce qui recueille la popularité facile : la corruption et la décadence. Mais les mythes survivent dans nos rêves, où murmure notre nature. Tout mythe implique une transcendance, appel des temps anciens. La jeunesse actuelle est en manque : on ne lui propose que le Veau d’Or , lequel n’est d’ailleurs réservé en réalité qu’à une super-classe.
Pierre Vial ouvre le dossier de la démographie en soulignant que faire des enfants témoigne de la confiance en soi.
Alain Cagnat assume quatre des six articles du dossier. Il note qu’en moins de trente ans tous les grands dictionnaires ont rompu avec les définitions classiques du concept de race, qu’ils qualifient de ‘scientifiquement aberrantes’, au moment même où des marqueurs génétiques permettent de situer la région d’origine de nos ancêtres, où Cavalli Sforza suggère neuf subdivisions d’homo sapiens et où les génomes permettent de distinguer des races dans l’espèce humaine. Le deuxième article relève que l’antiracisme a pour objet la disparition des Blancs, par la haine de soi érigée en vertu, aux fins d’installer une religion nouvelle : celle de la gouvernance mondiale. Paradoxe apparent, au moment où on protège l’identité des minorités visibles contre le racisme des ‘petits Blancs’, on prône le métissage. C’est contraire à l’opinion de Levy-Strauss dont pourtant les anti-racistes se réclament : celui-ci ne voit en effet de ‘civilisation mondiale que dans une coalition de cultures’ et il avertit avant tout contre l’explosion démographique. Celle-ci fait le thème du troisième article : jusqu’au XXe siècle, les équilibres démographiques étaient réalisés parce que les taux élevés de mortalité étaient compensés par une grande fécondité (6 à 8 enfant par femme). Mais l’hygiène, la médecine et une meilleure alimentation provoquent une explosion démographique : le délai pour ajouter un milliard d’unités à l’humanité ne cesse de diminuer. Les optimistes croient à une ‘transition démographique’. La richesse des pays industrialisés et la générosité de leurs régime sociaux produit sur les populations misérables du tiers monde l’effet d’une pompe aspirante. Dans le même temps, les ressources, alimentaires comme énergétiques, se tarissent et la fécondité des Européens ne cesse de baisser, alors que celle de ses envahisseurs ne baisse toujours pas. Le quatrième article dénonce cette invasion ‘pacifique’ comme une stratégie de destruction de l’identité européenne, pôle de déséquilibre d’un mondialisme qui vise un profond métissage. Le prétexte est qu’il faut remédier au vieillissement de l’Europe, ce qui d’après l’ONU nécessiterait, pour la seule France, une ‘migration de remplacement’ annuelle de 1,5 millions de 2010 à 2025 et de 2,4 millions de 2025 à 2050 ! Ce serait un ras de marée parfaitement inutile au grand patronat demandeur de main d’œuvre peu payée, car les permis de séjour au motif de ‘travail’ ne sont qu’une infime minorité et une fraction croissante d’emplois restent vacants. D’autre part, le métissage est heureusement un échec, car la femme blanche n’a plus la cote et les immigrés s’orientent de plus en plus vers l’endogamie. Cependant, il est devenu impossible de dissimuler des coûts et des nuisances qui crèvent les yeux.
Pierre Vial, soulignant l’importance primordiale de la démographie, rappelle la mise en place en 1941 du Service national des statistiques sous la direction d’Alexis Carrel. Alfred Sauvy qui lui succède (1945-1962) dénoncera la dénatalité (la ‘peste blanche’ selon Pierre Chaunu) due à la saignée de la première guerre mondiale et il prophétisera l’actuelle invasion sud-nord. Le gouvernement de Vichy avait sacralisé la famille et pratiqué une politique nataliste (aide aux familles nombreuses, forte prime à la première naissance), qui a été continuée par Sauvy, avec comme résultat le baby-boom qui commence en 1942. L’indice de fécondité sera encore de 2,0 enfants par femme en 1964, lorsque se dessine le baby-krach, conséquence de la déruralisation, du chômage des jeunes et de l’individualisme narcissique. Le dossier se clôture sur les réflexions de cinq jeunes ménages de notre communauté qui ont des enfants.
Jean-Patrick Arteault poursuit sa dissection des ‘Racines du mondialisme occidental’ en situant le rôle et l’influence de la Société Fabienne, cénacle sélectif qui servira de caution morale aux décisions souvent cyniques des politiques. Mais les Fabiens ne sont pas les rêveurs que dénoncent les marxistes. La fameuse ‘ruse fabienne’ consiste à préférer une gradation réaliste de la socialisation, pour amener le peuple au socialisme par des réalisations concrètes, partielles et imparfaites. Car le vulgaire n’est capable de véritablement assimiler la théorie que par la pratique. Parmi les vulgarisateurs fabiens, il y a pourtant pas mal de grandes pointures :
- Georges Bernard Shaw, futur Prix Nobel de littérature, qui traite notamment le thème de l’éducation du peuple dans sa pièce Pygmalion. Il est fasciné autant par Mussolini que par Staline.
- Herbert George Wells : auteur fantastique, très féru d’un ‘nouvel ordre mondial’, une république universelle à gouverner par les savants.
- Annie Besant : co-auteur des ‘Essais fabiens’, réformatrice de l’enseignement primaire, théosophe et fondatrice de l’obédience maçonnique du Droit Humain.
- Sydney Webb : grand organisateur de la Société Fabienne. Il est à l’origine du parti travailliste et il a fondé la London School of Economics and Political Sciences, homologue de Science Po qui collabore avec le Groupe Milner. Il découvre dans le stalinisme ‘les idées fabiennes en acte’ et n’en démordra pas jusqu’à sa mort en 1947.
La finalité fabienne est ‘démocratique’ : appropriation des moyens de production par l’Etat, mais le gouvernement doit aller, non pas au peuple, mais à des individualités héroïques. Les capitaines d’industrie et les experts, qui se sont désignés par leur mérite, sont les garants moraux de l’ordre et du progrès. Le peuple ouvrier est incapable de s’abstraire de ses intérêts à court terme. Webb a une conception organique de la société : les individus ne sont pas définis par leur relation avec leur gouvernement, mais par leur coopération au sein de la structure industrielle dans le cadre de l’Etat. Les Fabiens sont réfractaires au référendum, sauf au niveau municipal pour entretenir la participation de la base. Ils sont opposés au libre-échangisme. La rupture aurait dû être irrémédiable avec les manipulateurs de masse du Groupe Milner, très proches du Bloc de l’aristocratie terrienne, mais ils ont en commun l’héritage platonicien de John Ruskin : un état gouverné par les philosophes, et qui pilote bien sûr l’économie. La Guerre des Boers va être un révélateur : une forte minorité souhaite la victoire des Boers et une crise consécutive de l’impérialisme ; une minorité plus faible approuve la guerre, par solidarité nationale ; la majorité avec G.B. Shaw, propose une tierce voie plus subtile : l’impérialisme n’est contestable que s’il recherche la puissance par l’exploitation coloniale, pas s’il vise le bénéfice de la communauté mondiale. En attendant que celle-ci se réalise, il faut se satisfaire des fédérations impériales les plus responsables. Les membres pacifistes et anti-impérialistes quittent alors la société fabienne, laquelle se rapproche au contraire du Groupe Milner, notamment au sein du Coefficents Club, fondé par les Webb pour rapprocher les fabiens et les impérialistes sociaux. L’osmose de la société avec les Américains va se faire par les écrivains Jack London et Upton Sinclair, et par Graham Wallas, l’universitaire du groupe des fondateurs, qui va être invité à enseigner à l’université Harvard, à Cambridge Massachusetts.
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vendredi, 20 mai 2011
Krantenkoppen - Mei 2011 (1)
Krantenkoppen
http://www.voltairenet.org/article169897.html
http://www.voltairenet.org/article169586.html
http://www.voltairenet.org/article169896.html
http://www.voltairenet.org/article169874.html
Grondbezit ‘heeft’ geweten (...). Geld en vrije markt daarentegen hebben geen geweten."
http://www.catholica.nl/archief/14525/jezus-en-de-markt
Boeiende en pijnlijke materie, zeker als je weet dat de zelfverklaarde moraalridder en witte boorden boefje jager Eliot Spitzer ook bij haar langskwam: ‘He liked it too rough'."
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